Lyon. Scènes de liesse et affrontements, récit d’un France-Maroc bercé par la fête !

15 décembre, 2022 | DERNIERE MINUTE, SPORT | 2 commentaires

Texte : Morgan Couturier – Comme un peu partout dans l’Hexagone, de nombreux Lyonnais s’étaient passé le mot pour apporter leur soutien à l’Équipe de France, en demi-finale de la Coupe du Monde. La qualification des Bleus en poche, la fête promettait d’être belle. Sans compter quelques débordements.

Hiver comme été, la Coupe du Monde ne perd donc rien de sa magie, de cette capacité indescriptible à titiller l’intérêt des Français, passionnés comme débutants. À plus forte raison, lorsque les Bleus de Didier Deschamps se chargent d’alimenter l’exaltation. De réveiller les souvenirs joyeux de 1998 et de 2018.

Si bien qu’à les voir qualifiés pour les demi-finales, ce match singulier promettait de toucher un grand nombre de participants. Et plus encore, lorsque le hasard de la compétition, décida de placer le Maroc sur le chemin de la bande à Mbappé. Un affrontement toujours spécial, à l’atmosphère renforcée par la perspective d’un billet pour la finale de la Coupe du Monde.

Devant l’Eden Rock, une cinquantaine de jeunes ont longtemps patienté dans l’espoir d’obtenir un précieux siège devant la TV.

Résultat, le débat principal de ce mercredi 14 décembre fut longtemps de savoir où regarder le match. Chez qui ? Dans quel bar ? À chacun son rituel, ou plutôt sa débrouillardise, tant les places devant l’écran devinrent rapidement aussi chères que le précieux sésame pour la finale. Il n’était d’ailleurs encore que 18h, lorsque les premiers arrivants marquèrent les chaises de leur empreinte.

D’autres, plus méthodiques, avaient pensé à réserver. Un pari gagnant, tant la Presqu’île fut propice aux salles complètes. À 19h, la lumière des bars laissait pourtant entrevoir quelques places inoccupées. Mais rue Mercière, place de l’Hôpital comme au surchargé Hard Rock Café, les motifs de refus raisonnèrent toujours de la même façon : « Sauf réservation, on est complet ».


Loin du boycott annoncé, les bars affichent complets

Alors que le temps s’égrène, laissant entrevoir le spectre d’un début de match raté, s’éloigner du centre apparut alors comme la solution de secours parfaite. On choisira Confluence. Avec plus de réussite et juste à temps. Le temps de savourer les hymnes, mais surtout le premier but. Après 5 minutes de jeu, Théo Hernandez libère les cœurs. Tant pis pour les retardataires. Ils prendront la fête en route. Ou plutôt trembleront avec les autres. Le suspense demeura entier de longues minutes. Et ce, jusqu’à cette fameuse réalisation de Randal Kolo Muani. L’attaquant tricolore enflamme la foule. Tout un pays. Toute une ville.

L’issue ne fait plus de doute. Alors chacun prépare son après-match. Quelques danses sur les tables, de premiers refrains de « Ramenez la Coupe à la maison », laissent entrevoir une liesse certaine. Le coup de sifflet final vient même confirmer les prédictions. Alors qu’Emmanuel Macron reprend à son compte le titre de Vegedream, Confluence verse dans l’euphorie. « On est en finale », crie-t-on gentiment en chœur, alors qu’un jeune motard puise dans les décibels de sa moto, pour alimenter les réjouissances.


À minuit, la préfecture annonce 8 interpellations et 7 policiers légèrement blessés

Néanmoins, toute cette joyeuse troupe est unanime : il manque un soupçon de partage. De rassemblement. Comme aux plus belles heures du sport, les esprits se portent sur Bellecour. Il faut se laisser porter, écouter le concert de klaxons pour comprendre que les Lyonnais sont nombreux à avoir choisi pareille destination.

Hélas, ou plutôt fort heureusement, les policiers ont anticipé. L’accès à la place est bloqué aux automobilistes. Qu’importe, le jeu en vaut la chandelle. Les plus vaillants abandonnent leur véhicule pour rejoindre à la hâte le terminus : Bellecour !

Autour de 23h, la liesse attendue n’avait plus la même saveur.

Bien qu’interdits, les feux d’artifice illuminent déjà le ciel lyonnais. Drapeaux français au vent, plusieurs centaines de supporters enchaînent « Marseillaise » et autres reprises du tube du moment : Freed from desire. Plus loin, à la sortie de métro, l’ambiance est néanmoins toute autre. Insultes, bouteilles en verre, pétards fusent en direction d’une troupe de CRS.

La fête prend une tournure nouvelle. Alors que certaines poubelles prennent feu, l’assaut est lancé. Place à un désagréable parfum de lacrymogènes. Un triste paysage que de nombreux pétards alimenteront jusqu’à minuit. Le temps de basculer sur un jour nouveau. Sur une autre finale, et espérons-le, sur un nouveau soir de… liesse !

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/morgan" target="_self">Morgan Couturier</a>

Morgan Couturier

Le journaliste de Lyon People, c’est bien lui ! En quête de scoops, toute info est la bienvenue !

2 Commentaires

  1. Pol

    Si les crs restaient dans leur caserne il y aurait moins de violence de provocation contre eux .
    Entres eux les supporters sont plutôt bon enfant !

    Réponse
  2. Pol

    Et ce brave Monsieur Macron qui nous conseille d’éteindre la veilleuse de notre téléviseur pour économiser l’electricite et de ne plus rouler avec notre voiture diesel pour ne pas polluer n’hésite pas à utiliser 3 avions (le sien et les 2 de secours et de sécurité) pour aller voir un match !! Et n’hésite pas à remettre ça dimanche.
    Pour moins polluer il aurait pu rester sur place jusquӈ dimanche .

    Réponse

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