Par Morgan Couturier

Gazon maudit. Au crépuscule d’une saison manquée, marquée par l’absence de phases finales, le LOU Rugby veut tourner la page et retrouver les sommets.

Gagner ne se fait pas sans effort, mais au gré du succession de détails, de petits plus faisant basculer la balance du bon ou du mauvais côté. À l’heure de refermer le livre de la saison 2020-2021 et d’entamer l’écriture de ses prochains chapitres, le LOU Rugby ne sait que trop bien l’importance de ses éléments.

Des détails donc, qui aujourd’hui, poussent le club lyonnais à regarder les phases finales du coin de l’œil, avec l’ambition de les regarder droit dans les yeux l’année prochaine. « Cette saison restera une déception », a souligné le président Yann Roubert, dans un bilan évidemment noirci par la Covid et « un nombre de blessures qui défie les statistiques ».

« Ça appelle à l’humilité. Nous avions le potentiel pour faire de belles choses, mais avec les erreurs que l’on a faites, on finit loin des phases finales. À nous de nous remettre en question », a-t-il poursuivi. Dès lors, si une telle quête s’illustre irrémédiablement par le recrutement de nouvelles têtes, le LOU Rugby s’apprête surtout à changer le visage de son historique rectangle vert.

Théâtre autrefois, des plus beaux exploits de l’OL, de ses titres, puis des nombreux succès du LOU depuis son installation en janvier 2017, la pelouse du Matmut Stadium de Gerland s’achemine en effet, vers une nouvelle coupe, plus synthétique que naturelle.

Offrir un morceau de pelouse aux supporters, une idée en réflexion

« C’est un choix sportif avant tout. On a le style de jeu pour que ça fonctionne », a dévoilé le président du club, non sans esquiver les réelles économies générées par un tel équipement. À partir du 20 août 2021, l’herbe devrait donc être plus verte du côté de Gerland.

L’an prochain, les joueurs devront s’acclimater à de nouvelles conditions de jeu

Pour les joueurs d’abord, et pour les finances du club, ensuite, un tel investissement (moins d’1 million d’euros, ndlr) demandant quatre fois moins qu’une pelouse standard. « Nous pourrons en faire une utilisation beaucoup plus intensive », s’est ainsi réjoui Yann Roubert, lequel n’a pas caché sa volonté d’organiser « plus de soirées sur la pelouse ».

Un afterwork organisé à l’intérieur du stade le 1^er juillet prochain

Une nouveauté, au même titre que la création d’un hôtel de 150 chambres d’ici fin 2022, que les Lyonnais pourront découvrir dès cet été, au rythme de plusieurs enchaînements d’événements, que ce soit l’organisation d’un afterwork (limité à 1000 personnes) à même la pelouse le 1er juillet, d’un tournoi de foot caritatif le 3 juillet ou d’une « garden par-tee golf », pour les partenaires, le 22 juin prochain.

Des essais qui pourraient se transformer à l’avenir en concert ou en dîners sur herbe. En somme, un jardin des possibles autrement plus important. La saison prochaine à peine esquissée, le LOU marque donc déjà des points. Un détail qui a son importance…

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