Texte : Morgan Couturier – À quelques jours des premiers coups de raquette, prévus ce samedi 20 mai 2023, l’Open Parc Auvergne-Rhône-Alpes Lyon peaufine ses derniers réglages avant d’accueillir joueurs et spectateurs. Dans l’intimité des travaux, nous avons suivi les différentes étapes de son installation au cœur du vélodrome Georges Préveral.
Voilà 6 ans que Lyon est amoureux. Conquis comme aux plus belles heures du GPTL de Gilles Moretton, si ce n’est plus, tant la verdure du Parc de la Tête d’Or apporte un surplus de poésie à l’Open Parc Auvergne-Rhône-Alpes Lyon. Mais s’il tarde à de nombreux Lyonnais de fouler les allées du plus grand espace vert de la ville, pour rejoindre le court central du vélodrome Georges Préveral, la construction du complexe ne s’est pas faite en un jour. Bien au contraire. Nombreux sont les ouvriers à fouler les lieux, avec pour adversaires premiers, la météo et cette date du 20 mai 2023 placée au-dessus de leur tête.
Depuis le 2 mai dernier, les voilà donc plongés dans l’arène. Ou plutôt sur ces étendues de goudron qu’il convient de transformer en hospitalités et surtout, en terrains de jeu propices aux échanges de balles. Un rude défi. Plus encore à la sortie du vélodrome, où s’installent au même moment, les courts annexes du tournoi. Avec une problématique : leur aménagement sur un parking aux différents dénivelés. « On a parfois jusqu’à 30 centimètres de pente. On est obligé de la rattraper », révèle Frédéric Lanvin, président d’Évolution Terre Battue et Tradition (ETBT), mandaté par Thierry Ascione, avec l’appui de GL Events, pour ériger les ocres et non vertes étendues de terre.
Trois jours pour sortir de terre un court de tennis
Fort heureusement, l’homme, établi du côté des Alpes-Maritimes, n’en est pas à son coup d’essai, sa société érigeant notamment le central du tournoi de Monte-Carlo ou les terrains de la future All In Academy de Décines. « C’est compliqué de tout niveler. Alors on met du gravier », expose-t-il. Puis vient le craon calcaire, un dérivé du sable, dont les dunes habillent pendant plusieurs semaines, les alentours du vélodrome.
« C’est le même produit que l’on utilise à Roland-Garros. On vient le compacter pour qu’il devienne solide et ainsi éviter au terrain de bouger. Pendant le compactage, on vient incorporer la brique rouge. Le but est d’aller le plus vite possible, mais en moyenne, il faut trois jours pour monter un court », poursuit Frédéric Lanvin. Et pour cause, 400 tonnes de craon et tout autant de graviers sont à déplacer et à agencer, dans un habile jeu de « force et de minutie ».
Allier rapidité et qualité
« C’est toute la complexité de ce métier. On aimerait avoir plus de temps, de façon à ce que les terrains soient totalement parfaits. Mais on est obligé d’allier le temps et la qualité », renseigne l’expert. À plus forte raison sur ces jours maudits où mère nature vient apporter… son grain de sable. Comme il y a deux ans, où la pluie contraint les ouvriers à un angoissant challenge.
Qu’importe, il faut être dans les temps. Alors quand, à neuf jours de l’ouverture du tournoi, le central apparaît tribunes montées, mais sans la moindre parcelle de terre battue, beaucoup se seraient inquiétés. Mais pas GL Events. Encore moins Frédéric Lanvin, le sourire constamment figé aux lèvres. Même procédé que sur les terrains annexes. Le court prend vie, se colore. Vient alors la phase initiale. La plus sympa : le traçage des lignes et le montage du filet. S’il-vous plaît, les terrains sont prêts. Au service : quelques-uns des meilleurs joueurs du circuit !
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