La tribune libre de Jacques Bruyas* – Dieu que les gens sont cruels avec les écolos bobos-solidaires et participatifs et autres adeptes nupésiens… en les accusant des pires maux et en les rendant malléables aux pensées les plus coupables.

Il n’en est rien… ce sont de pauvres « oubliés et délaissés » de notre si pragmatique société de matérialisme forcené qui s’évertuent de front à corriger leur ordinaire et à remettre dans le droit chemin les misérables pêcheurs du consumérisme que nous sommes en grande majorité… comme les trois petits porcelets renvoyés du foyer familial par une mère « folcoche » ou « folcochonne » et qui tentent de se prémunir pour leur vie en devenir.

Ainsi, tout en manifestant contre la réforme des retraites, ils se préparent pour la nouvelle session de « top chef » et sortent à l’exemple du triple étoilé Mélenchon avec leurs casseroles et autres ustensiles. Ils font leurs courses directement à la source en dévalisant le temple de toutes les convoitises qu’est le traiteur Pignol, comme Moïse s’attaqua au veau d’or, ils meublent leur petit « sweet home » en se servant chez Bloch Design.

Ils freinent la marché forcenée du méchant loup policier qui les poursuit en allumant des feux de fortune, car c’est bien connu, les loups détestent les lumières incendiaires et ils immobilisent par la casse les grosses cylindrées que ces bougres de flics des Carpathes seraient bien susceptibles d’emprunter pour reprendre du souffle et courser les simples petits mammifères qu’ils sont…

Et avec tout ça on voudrait les mettre au ban de notre société et les rendre coupables de nos propres méfaits de monstrueux spéculateurs et d’abominables profiteurs et exploiteurs de notre mercantile mode de vie ? De grâce, rendons aux innocents leur innocence, aux simples d’esprit leurs pensées simplistes, aux crétins des Alpes leur air réducteur mais non vicié, aux trois petits cochons leur fange et leur complaisance de porcs et aux loups le grand large de leur liberté recouvrée…

Les prédateurs sont, plus souvent qu’on ne l’imagine, les présumées « victimes » et les proies les prétendus « chasseurs »…
Il est temps d’enseigner aux enfants les véritables morales des contes d’enfants et des comptes d’adultes…!
Car, après tout, les cons(tes) restent ce qu’ils étaient originellement.

*Jacques Bruyas est le président de l’Union des Écrivains Rhône-Alpes (UERA)