Maurice Charrier, le maire de Vaulx-en-Velin, est bien le dernier à se prêter au cirque de la venue de Fadela Amara dans sa ville pour présenter son vrai faux plan banlieue. Après avoir clamé qu'il allait faire des propositions à Sarkozy, lequel n'a rien à faire de propositions pour un « plan » qu'il n'a pas les moyens de payer après avoir cassé sa tirelire pour payer le « bouclier fiscal », il réédite sa proposition à l'endroit de la secrétaire d'Etat qui préfère présenter son projet mort né en avant-première dans les colonnes du Figaro madame, journal au demeurant respectable mais pas vraiment lu dans les banlieues. Qui donc Maurice Charrier veut-il tromper en prétendant débattre avec une interlocutrice totalement disqualifiée avec son plan « anti glandouille » qui vire à une opération totalement « merdouille » ? Son attitude devient particulièrement incohérente lorsque que dans le même temps le maire divers gauche (quand ça l'arrange) organise la veille une soirée meeting avec la secrétaire nationale du PC qui va comme d'habitude fustiger le dit plan, et Fadela Amara et Sarkozy en prime. Il transparaît une certaine fébrilité dans l'attitude du maire-candidat dans cette volonté à tenir les deux bouts. Il eut été plus simple et plus digne de s'en tenir à l'accueil républicain, hier du président, aujourd'hui de sa sous-ministre et de les laisser l'un ou l'autre mener leur cirque médiatique qui apparaît de plus en plus comme la seule méthode politique de l'ère Sarkozy.
SÉRIEUX
Il ne fait aucun doute, Henry Chabert reste un grand pro de l'urbanisme, les propositions qu'il a faites pour Villeurbanne en la matière le montre. Dans un document complet et innovant, l'ancien vice-président du Grand Lyon balaie avec pertinence tous les quartiers de la ville en vue de leur donner un véritable élan. De Grandclément au Tonkin, de Saint Jean à la fameuse Zac du centre ville, le candidat à la mairie amène des idées mais aussi un méthode d'action qui passe d'ailleurs par la volonté de mieux faire entendre la voix de Villeurbanne au Grand Lyon ce qui est une pierre dans le jardin de Jean-Paul Bret, le maire actuel, qui est l'actuel premier vice-président de cette assemblée. Cette vision complète et dynamique de la ville donne du souffle à ses propositions et met le débat électoral à un bon niveau. Certes on sait que ce ne ce n'est pas seulement la qualité des idées qui fait gagner une élection et Henry Chabert qui a déjà subi l'effet boomerang de la TVA sociale lors des élections législatives pourrait bien cette fois payer le prix de la politisation et de la nationalisation de la campagne des municipales. Il n'en demeure pas moins que l'homme est sérieux et que sa vision urbanistique de Villeurbanne est riche.
DUR
Il n'est pas qu'en France que la cote de popularité de Nicolas Sarkozy baisse, dans la presse internationale la dégringolade continue et l'image du président français en prend un sérieux coup. Cette semaine c'est un journaliste colombien, ça tombe bien avec la visite d'Uribe, qui flingue Sarko dans un article intitulé : « Sarkozy ou la politique de l'érection permanente ». Et d'écrire que si certains dans l'histoire se sont posé la question, « le pouvoir mais pour quoi faire ? » pour lui « le pouvoir ça sert à jouir, y compris au lit, avec des draps en désordre comme témoins des ébats amoureux. Sur l'échiquier politique mondial il ne semble pas y avoir de chef d'Etat plus satisfait de l'être, d'homme qui tire un meilleur parti de l'exposition médiatique qu'implique sa charge, de mâle plus exultant sur le trône de ses conquêtes ». Et de poursuivre : « Sarkozy refuse le concept des lutte des classes, son affaire à lui c'est plutôt le concept préhistorique de lutte des sexes, en vertu duquel les mâles qui s'emparent d'un territoire florissant ont droit à toutes les femmes qu'ils peuvent entretenir. » Après être revenu sur les voyages à Disney et à Louxor le journaliste en déduit : « après avoir appris que Sarkozy apprécie comme personne le bonheur et le plaisir que procure le pouvoir, nous venons de découvrir qu'il n'a aucun sens du ridicule ». Et de conclure par ce portrait au vitriol : « un homme qui s'agite comme une marionnette, avance comme un char d'assaut et aime certainement comme une machine à sous ». Si, de semaine en semaine on découvre ce type d'article dans la presse internationale on aura du mal à croire à la reconnaissance de la France et surtout de son président dans le monde.
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