Par Philippe Dibilio
En annonçant, dans une interview au quotidien gratuit « 20 minutes, » une augmentation d'impôts de 6% en 2009 contre les 4% prévu dans la campagne électorale Gérard Collomb a alimenté la chronique et réveillé l'opposition sans surprendre personne. En matière de finances publiques, en effet, les problèmes sont depuis longtemps répercutés en cascade d'une institution à l'autre.
L'Etat, dont les caisses sont effectivement vides, se décharge de certaines compétences sur les régions, départements et communes et, de surcroît, réduit ses participations aux collectivités et cela ne date pas d'hier. Si l'on ajoute la conjoncture que l'on sait, toutes les collectivités vont appeler les contribuables à la rescousse, même si elles le font à l'insu de leur plein gré. Et toutes auront à réduire leurs dépenses. C'est là que l'on reparle des engagements de campagne et de leur réalisation ou non. Pour Lyon, Gérard Collomb assure que l'essentiel sera tenu, comment ? Parce qu'au « Grand Lyon, où s'effectuent les dépenses qui transforment la ville, l'investissement sera de 1,95 milliards d'euros contre 1,65 milliards au dernier mandat ». C'est ainsi qu'il peut s'engager sur la réalisation des rives de Saône, du pont Schuman, de la rue Garibaldi ou du tunnel de la Croix-Rousse, autant de projets qui émargent au Grand Lyon. Il reste que cette pratique, qui n'est pas nouvelle et qui peut se justifier par le fait que la ville de Lyon est le principal contributeur au budget communautaire, a ses limites. Car, dans une proportion moindre certes, les autres communes de l'agglomération se sont durant leur campagne, engagées sur des projets relevant des compétences du Grand Lyon. Bref, à la Communauté Urbaine il faudra en garder pour tout le monde. C'est d'ailleurs parce qu'il avait su respecter cet équilibre que Gérard Collomb a traversé sans encombre le mandat précédent. Un mandat basé sur le principe des trois tiers : un tiers pour Lyon et Villeurbanne, un tiers pour les projets d'agglomération et le dernier pour ceux des communes. Les élus du groupe Synergies y étaient les plus attachés et leur soutien était nécessaire à Collomb pour s'assurer une majorité stable. Aujourd'hui l'équilibre politique est différent car il y a une majorité « ex gauche plurielle » mais Gérard Collomb doit garder à l'esprit la nécessité de cet équilibre qui n'a pas profité aux seules communes des élus « Synergies » mais à toutes ; celles de gauche comme de droite. L'augmentation de l'investissement au Grand Lyon qui aura à avaler également les grands projets comme le Grand Stade ou le TOP ne doit se faire au détriment de personne sinon le navire va tanguer. Et attention même à la manière d'en parler car sur un sujet aussi sensible chaque mot pèse lourd dans les esprits.
On nous présente en ce moement assez souvent Collomb en pauvre Caliméro qui fait son possible pour le bien de tous… Faut-il y croire pour le voir ?
Mr Collomb devrait déja dans un premier temps supprimer tous les organismes qui ne servent à rien sauf à placer des amis.Baisser les subventions de toutes les associations de type 1901dans un deuxième temps. Pour conclure comme disait ma grand -mère qui était une femme pleine de sagesse: »Quand on a 100 francs dans le porte-monnaie on n’en dépense pas 150. »A méditer Mr Collomb.!!!