Par Philippe Dibilio

Cette journée de lundi aura constitué une étape dans le dossier serpent de mer du Grand Stade de Décines. La réunion qui regroupait l'ensemble des partenaires ; Grand Lyon, OL, Etat, Conseil Général, Sytral et ville de Décines a débouché sur la signature d'un protocole d'accord dans lequel chaque partie s'engage financièrement pour la part qui lui revient.

Soit une enveloppe de 180 millions d'euros, dont 60 à 80 pour le Grand Lyon. En matière d'accès au stade on notera la réalisation d'un prolongement du tramway jusqu'à Eurexpo où des bus en site propre prendront le relais. Quant à l'Etat, il prend en charge les modifications de l'échangeur venant de la Rocade Est. L'autre sujet clé de ce dossier, la modification du PLU, est repoussé à 2009 dans l'attente de décisions gouvernementales sur les financements mixtes et du rapport Seguin sur la candidature de la France à l'Euro 2016. Des éléments qui, s'ils s'avéraient positifs, faciliteraient l'adoption de ce document d'urbanisme modifié mais dont les décisions qu'ils supposent retardent le calendrier. Pourtant l'essentiel est que cette réunion ait abouti à un accord en vue de poursuivre le projet, dans le cas contraire le Grand Stade en aurait pris un coup. Il est vrai que Jean-Michel Aulas avait activement préparé le terrain en soufflant le chaud et le froid ces derniers jours. Le chaud dans Tribune de Lyon où il répondait, de manière très politique, aux questions qui se posent. Il insistait notamment sur la part importante de financement privé mais aussi sur le fait que les voiries réalisées serviront à désenclaver cette partie de l'Est Lyonnais ajoutant même qu'elles figuraient aux plans de mandat des collectivités. Le froid aussi lorsqu'il évoquait son départ de l'OL avec armes et bagages si les grues n'étaient pas à l'œuvre en 2010. Si le protocole adopté ne peut pas répondre formellement à cette dernière question, sa signature permet d'y croire encore, même si la route reste longue et sera chargée d'embûches.