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Les humeurs de Justin Calixte

Chronique satirique du 6 septembre 2004

 

 

Requiem pour Lyon Cap

 

La rumeur s’amplifiait jour après jour. Il semble que nous arrivions à échéance. Je pensais pour ma part que les choses se produiraient plus tôt. C’était sans compter sans la bienveillance des collectivités locales et notamment du Conseil Général peu avare de l’argent public pour se faire bien voir de nos journalistes locaux.

 

Lyon Capitale, l’hebdo des pentes, devenu depuis quelques mois le bulletin de Mercier et Jamet en même temps que le pourfendeur de Gégé coupable d’avoir fait les yeux doux à Géraldine Gacon, Lyon Capitale, jadis journal insolent, devenu outil communication pour quelques élus soucieux de régler leurs comptes, Lyon Capitale qui avait su, il y a dix ans, s’attirer de nombreuses sympathies malgré un ton volontiers impertinent ou peut-être grâce à cette petite musique ironique bousculant la bien-pensance lyonnaise, Lyon Capitale tel qu’on l’a connu, et pour certains, aimé, est en train de disparaître, comme je l’avais d’ailleurs pronostiqué il y a quelques mois dans cette chronique.

 

En effet, ça négocie dur dans les couloirs de l’Hôtel de Ville et de la Préfecture car, chacun le sait, même lorsqu’il n’a plus de lecteurs, un journal exerce toujours la même fascination sur les barons qui font semblant de vouloir notre bonheur. Dassault qui bizarrement se méfie des mirages, ne croit pas une seconde en l’intérêt de Lyon Cap, minuscule média qui n’intéresse (et encore !) que quelques intermittents du spectacle, les participants de la Gay pride et quelques marginaux amateurs de cannabis, sans oublier bien sûr Etienne Tête et Yvon Deschamps, manipulateurs patentés. Il a donc chargé ses services de se débarrasser du volatile aussi coûteux qu’encombrant.

 

Le Progrès chez qui Fernand Galula a ses entrées, s’est naturellement tourné vers l’ancien éditeur des Petites Affiches. Sans doute lassé de sa retraite dorée, le beau Fernand a fait une offre qui, semble-t-il, convient au Progrès. Voilà qui a dû faire plaisir à son ami Gégé qui ne verrait pas d’un mauvais œil la reprise de l’hebdo (jadis tant cajolé et aujourd’hui, tellement peu reconnaissant) par un ami fidèle. On se souvient que depuis 6 mois, Gégé devenu très copain avec le couple Philippe Brunet-Lecomte-Géraldine Gacon est devenu la cible favorite du couple Chaslot-Arfeuillère qui, on le sait, est d’une jalousie féroce. On peut penser que Galula sera plus aimable avec le maire de Lyon. On disait la semaine dernière l’affaire réglée. Même InterMédia qui ne se trompe jamais, avait publié l’info.

 

Il semble cependant que les choses soient plus compliquées qu’on ne l’imaginait. Les fondateurs de Lyon Capitale, Arfeuillère, Chaslot, Mathieu Thaï et Anne-Caroline Jambaud (la belle-fille du regretté Chabert) ont, en effet un droit de préférence. Et, Arfeuillère et Chaslot ne sont pas disposés à laisser s’envoler leur canard pourtant claudiquant. Avec Gérard Angel (fâché avec Gérard Collomb et placardisé au Progrès) avec qui ils sont cul et chemise, ils seraient en train de chercher des financiers qui leur permettraient de conserver leur bébé. Alain Mérieux et surtout le Conseil Général, se démèneraient pour apporter leur obole à nos trois journalistes qui, décidément sont d’éternels mendiants, peu regardants quand ils quêtent des subsides.

 

Pour le cas où ils seraient obligés de jeter l’éponge, le trio Angel, Arfeuillère, Chaslot créeraient de toutes pièces un nouvel hebdo baptisé « Lyon dit que ». Un titre qui dira quelque chose à Fernand Galula et Jean-Marc Requien. Celui-ci l’avait imaginé pour un hebdomadaire satirique lancé en 89. On y dénonçait avant tout le monde les turpitudes de Noir, Botton et autre Sarocca. Angel à l’époque faisait partie du voyage avec les deux susnommés. Noir avait eu la peau du journal dès le 3ème numéro, à la grande joie de Robert Marmoz qui, roulait pour l’ancien député-maire. Aujourd’hui le titre est libre et rien ne s’oppose à ce qu’il soit récupéré. Ainsi Arfeuillère et Chaslot travailleraient dans un journal dont le titre a été inventé par leur pire ennemi. Lyon est décidément petit et les journalistes qui y sévissent ne sont guère plus grands. On peut même ajouter que la fierté n’est pas la plus grande de leurs qualités.

On est en droit d’imaginer que l’attelage formé de deux ex-noiristes devenus collombistes faute de mieux et d’un ancien journaliste d’un hebdo de droite, ex-ami de Collomb, rouleront pour le Conseil Général (la chose est entendue) et peut-être pour Perben que Noir conseille en douce. Gageons que pour sceller cette union ambiguë, Angel aura invité dans son restaurant de Lacroix Laval, sur le terrain du Conseil Général, Arfeuillère et Chaslot éternels donneurs de leçons. Espérons que pour fêter ça, Mercier et son copain Jamet se seront joints à eux et auront offert le champagne. Espérons encore, que lui au moins, ne sera pas frelaté.

 

PS.1 - Fernand Galula qui en a assez des caprices et des tergiversations d’Arfeuillère pourrait bien se désintéresser de leur sort et pourquoi pas, créer son propre hebdomadaire.

 

PS.2 - Il semble que le « photocopieur » Christophe Mahé, chabertiste patenté, serait lui aussi très intéressé par les dépouilles de l’hebdo. On voit que les élections approchent et que Chabert pourrait bien revenir aux Affaires.

 

Ouille, ouille ! Qu’est-ce que ça sera quand Dassault se débarrassera du Progrès dont il n’a rien à faire mais qu’il pourrait garder jusqu’aux prochaines élections pour faire plaisir à Perben.

Pour un peu, toute cette effervescence me donnerait envie de reprendre la plume.

 

Justin Calixte


 

 à suivre, la Chronique du 29 mars