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12 février 2007


 Georges Blanc et Sally.
 Pour eux ça baigne !
 

 Photos © Jean-Luc Mège

 

Par Nadine Fageol

 

On s'attendait à faire dans la gastro-tradi-terroir et voilà que l'on découvre un Georges Blanc heureux. Avec Sally la belle discrète, il file le parfait amour et révolutionne Vonnas avec un étang pour humains, le spa gastro est arrivé et c'est drôlement bien. 

 

On part au pays où l'herbe est plus verte, à tel point que les grosses fleurs jaunes qui poussent dans les champs ne sont point des tournesols mais des poules. Si, si, des poules heureuses les plumes de nouveau à l'air libre, sans Prozac rien que dalle en ces terres titulaires de l'unique appellation contrôlée française dédiée à la volaille. À Lyon People, fiers comme des paons que nous sommes, on a décidé de se payer une bonne tranche de terroir en croquant le coq ! D'aucuns disent que chez Georges Blanc c'est Disneyland. Même pas vrai, que des mensonges tout ça probablement issus de la vieille rivalité entretenue entre Monsieur Georges et Monsieur Paul, super coq d'entre tous les toqués. Pour sûr, chez Georges c'est spacieux étant donné que la force du poignet couronnée de gloire l'a obligé à pousser les murs pour rafler tout le village retapé sans excès de névrose déco-rustico-géranium. Dans son restaurant il y a un endroit magique, la coursive longeant un bout de rivière ici maîtrisée en canal. C'est à cet endroit qu'apparaît le coq Blanc alors que mon portable me raconte les mots pas jolis du tout d'une agence de presse parisienne décidée à me dévisser la tête. Gloups. Et le Georges qui me regarde m'éloigner et Marco de meubler comme d'habitude. Enfin disponible... Georges prend la main, visite au pas de course de la maison. On tombe des nues, on s'attendait à un festival de volailles en barbotines, un déluge de vaisselles couvertes de poules picorant le décor jusqu'aux murs et tapis. Non, ambiance soft presque cosy chic. Tout d'un coup, on se dit que l'on a du retard à l'allumage pour finalement admettre que l'on ne sait rien du roi bressan si ce n'est de sa petite aventure lyonnaise du Splendid logé pile poil face à l'Est, la plus avenante des brasseries bocusiennes. La vassalité du sérail gastro bocusien a fait son travail de sape.

 

Là-bas dans l'Ain, Georges a fouetté tellement d'autres chats qu'il a forgé un univers bien à lui, portraits des grands de ce monde à l'appui. Georges présente un fils timide, un giron sommelier tellement heureux au milieu de ses millésimes que l'on voudrait être bouchon, puis encore un fils dans l'agréable auberge. Celui-ci attablé interpelle : « Vous venez parler du spa ! Et la cuisine alors ? ». Ben justement, nous voilà attablé dans un salon avec des serveurs jolis gentils tout plein. Une carte tellement grande que l'on s'y noie à l'instar de la grenouille en Bresse, disparue. Georges demande : « l'aile ou la cuisse »... « Ben heu... chez pas ». « Alors ce sera du blanc ! ». hi hi hi ! Auparavant un brun serveur nous ensorcelle d'une huître creuse où est venue se loger le sot-l'y-laisse, divin et secret nectar de poulet. Damned, fichtre et pan nous voilà bien marron à causer avec le Georges comme des amis de trente ans. Arrive Sally, dame de cœur de l'as de l'Ain. Col roulé blanc, petit gilet en peau, bonne mine, une jeune femme moderne que Georges n'appelle que « bébé ». Elle est sage, en fait sur la réserve. Georges lui dit : « Mange, c'est plein d'antioxydants ». Les yeux de Sally s'éveillent, elle rétorque complice, « il a un palais extra, il sait exactement ce qu'il manque ». On échange à tout va. De la rivalité bocusienne, il évoque surtout les 400 coups commis ensemble et de laisser un message au maître de Collonges. Le portable, « il me rassure plus qu'il ne me dérange, s'il ne sonne pas c'est que tout va bien ». Du vin, il a retenu, « il fait du bien aux hommes quand ce sont les femmes qui le boivent ». Des femmes, il ne démord pas, « elles ont une meilleure impression que les hommes désormais je les écoute attentivement ». Rien à faire sous la carcasse bien marinée au vécu, le type est en mode veille informative et gestion ; son regard traduit des pensées que la maison applique avec un sens non dissimulé de la délégation.

On délaisse les pâtisseries pour découvrir le spa en traversant un restaurant quasi complet, le personnel aux aguets. Derrière l'auberge, un jardin prometteur ouvre sur un lieu magique, Georges qui écoute désormais les femmes en toute bienveillance a cassé la tirelire  pour leur offrir un spa. De la belle ouvrage assurément, la piscine a pris ses aises dans l'ancienne orangeraie dont la structure n'est pas sans évoquer la halle de Chatillon sur Challarone. Ici tout est d'un calme olympien, discret aussi ; Georges et Sally peuvent se prêter à la séance photo dans les chaises longues, en toute quiétude. Ces deux-là aiment à être ensemble et partagent jusqu'au numéro de Blackberry. On va jusqu'à les inciter à se glisser dans le Jaccuzzi. Pas très chaude, Sally se reprend et file se lover dans les bulles accueillantes. On pétille comme du blanc de blanc, on tient la une !!! Ensuite, visite du spa ultra équipé, salle de fitness, de repos, de soins et quels soins ? Blanc écoute effectivement les femmes, les lignes Carita et Decleor s'affichent comme incontournables, les must du genre pour le visage et le corps. On rit de bon cœur quand une dame vient nous réprimander : nous faisons trop de bruit, nous troublons les soins en cours. Georges ne pipe pas mot, c'est comme ça chez Blanc quand le maître danse les souris font la loi. On se souvient qu'il nous a parlé de sérieux, d'idées validées par tous les services avant mise en œuvre pour conclure sur l'importance du beau, de l'âme, de l'atmosphère pour vivre une fête. Cette visite à Vonnas en fut une belle, simple et sublime pour le palais et la rencontre du couple Georges et Sally. Lyon Peopliens faîtes « craquer les chevaux ou les économies » pour vous arroger le droit d'un pur moment de bonheur en terre blanche, histoire de goûter la différence !
 


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A suivre, Les petites gâteries de
Marie-Chantal Desbazeille

 

Georges Blanc et Sally
 

 

 

 

 


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