Anconina ne joue plus les
fanfarons
De
notre correspondant Julien
Passant
de la fripe au revolver, la meilleur arme d'Anconina
reste sa frimousse. Quand il n'est pas entouré
de ses amis, il fait grise mine. Le fils
adoptif du sentier réapparaît dans les
salons du Sofitel afin de promouvoir le
dernier film policier " Gangsters " d'Olivier
Marchal. Le businessman du vêtement se
transforme en gangster sanglant le temps d'un
film plutôt réussi. Il conserve néanmoins
un air de " mafiaboy " qui n'effraye
plus personne.
Richard
naît à Paris en 1953. Délaissant l'école
à 14 ans, il enchaîne les petits boulots et
découvre le goût du comique dans un camps de
vacances du troisième âge où il est
animateur. Sa vocation de comédien lui apparaît
dès lors incontournable.
Les années 70 lui
apportent les rôles " d'arabe de service
" dans des petites pièces de théâtre.
Sa carrière démarre vraiment avec " Tchao
Pantin " de Berri (ci-dessus).
Il donne
ainsi la réplique à Coluche et décroche
le César du meilleur espoir et du meilleur
second rôle. En
1988, " Itinéraire d'un enfant gâté
" connaît un énorme triomphe auprès du
public. Mais il faut attendre 1996 avec "
La vérité si je mens " pour
remettre Richard à la mode. La suite du film
constitue un des plus grands succès de 2001.
En 2002, il partage la tête d'affiche de
" Gangsters " avec Anne
Parillaud. Ce film policier ballote notre
star entre flics et voyous. Depuis " La
vérité si je mens ", Anconina a
démultiplié sa côte de popularité. L'an dernier,
Richard et l'équipe du film présentaient à
Lyon le dernier carton du cinéma français.
Descendus en bande, ils poussaient le verbe
haut, façon sentier (voir chronique).
La bande se lâcha totalement pendant la tournée
des pubs lyonnais. La discrétion n'était pas
de mise. A
l'instar de
Gilbert
Melki,
notre héros fait preuve cette fois-ci d'une certaine
retenue. Privé de ses acolytes, l'acteur
semble bien réservé. Au moment des
traditionnelles libations, l'acteur commande
un... jus de tomate assaisonné de « sel
de coriandre et d'épices ». Avant
de tremper les lèvres, il s'assure une fois
de plus auprès du serveur que l'indispensable
sel de coriandre est présent dans le divin
cocktail. Quand on dit que les acteurs sont à
prendre avec des pincettes, il ne s'agit pas
d'un vain mot.
La
presse lyonnaise marque surtout son intérêt
au réalisateur et à Anne Parillaud qui se
fait si rare. Anconina s'ennuie fermement. Il
n'hésitera pas à couper la parole à la
belle actrice afin de tenir le crachoir et
s'imposer. Les journalistes doivent comprendre
qui est la star.
Chassez le sentier, il
revient au galop. Les mauvaises habitudes ont
la peau dure. Ceci explique sûrement les rôles
de bad boy tenus par le comédien. Tout le
monde s'accorde à dire qu'il a la tête de
l'emploi. Peu de gens avouent qu'il en a aussi
le tempérament. Son fond de commerce prospère
brillamment depuis " La vérité 1
". " Gangsters " fera-t-il un
carton au grand bonheur du comédien ? Une
affaire à suivre.
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