Barth,
dans la jungle des médias !
De
notre correspondante Lilou
Comme
quoi, on se fait tout un monde de la télé !
On a l'impression qu'on va rencontrer un
jet-setter aux lunettes noires vissées au
bout du nez, même s'il fait sombre et
qu'il va tout juste vous reluquer 1
seconde... Eh bien pas du tout !
D'abord,
c'est un vrai sourire que l'on découvre
avec des yeux pleins de malice et de bons
sentiments... Ensuite, on remarque un look
sans doute travaillé : bouc décoloré,
collier en perles de bois, chemise noire à
frou-frou...
Et puis il s'intéresse à vos
questions. Bref, les 3 premières secondes
suffisent pour dire que Barth Ruzza
pourrait être un nouvel ami.
Comme
dirait Drucker, « Rappelez-vous
de son prénom, Barth », car s'il
ne vous dit rien aujourd'hui (ok, vous n'êtes
pas câblés... moi non plus !), il sera
demain le King des talkshow.
J'ai testé pour vous l'interview en bugne à
bugne : regard enveloppant et rassurant, il
vous fait rentrer dans sa bulle et on s'y sent
bien. A tel point que je me demande comment la
barmaid ait pu y rentrer pour prendre nos
consommations. Si si ! Première
observation : Barth est fidèle tant en
amour qu'en amitié. Il aime les femmes et
elles le lui rendent bien (ça roucoule fort
à côté de moi).
Ses amis, parmi lesquels on
cite Thierry Braillard (ci-contre) et Christian
d'Aubarède, gravitent en permanence
autour de lui ; s'ils sont absents, ils
ne sont pas loin au téléphone. Même s'il
vit à Paris depuis 5 ans, Barth ne s'y fait
toujours pas. Il revient quasiment tous les
week-ends à Lyon, sa ville natale,
pour voir tout son monde : sa
maman, d'origine italienne qui lui prépare
ses pâtes favorites, ses copains et les
matchs de l'OL (il n'en rate pratiquement
aucun, quitte à faire l'A/R dans la soirée).
Il
faut dire que Barth a roulé sa bosse sur Lyon
avant de rejoindre la capitale. Il débute sa
carrière chez Radio Scoop en 1990,
mais ce n'est pas un micro qu'il a en
main, mais un stylo : celui du
commercial. Il se fait remarquer par Daniel
Perez (ci-dessous) qui lui propose
d'animer « Phone gags »,
une émission de canulars téléphoniques à
la Baffie en plus de ses horaires
habituels. Déjà, un chemin se trace dans son
esprit.
En
1992, il rejoint l'antenne régionale de Skyrock
où il gravit tous les échelons au
niveau commercial et management, mais ce
n'est pas ça qui l'intéresse. On
l'autorise bien à tenir une rubrique, mais
ça ne lui suffit plus. Barth ne veut plus
faire que de la radio en
direct : il est un passionné du
contact et de communication, il aime recevoir
des gens de tous horizons, creuser, fouiner
les personnalités, d'autant plus s'il a
un à priori négatif.
Il
intègre donc Fun Radio pour laquelle
il quitte définitivement le costard du VRP et
se looke trendy pour animer le « 6-9 »
pendant deux ans. Par la suite, le
rapprochement entre Fun Radio et Fun TV
constitue une véritable opportunité :
On lui confie une émission radio... filmée
en direct et en studio. Transition essentielle
même s'il a mis plus d'un an à pourvoir
se regarder sur le petit écran... Il rentre
de plein pied dans le milieu de la télé et
du show-biz... Pas facile.
Les leçons de son apprentissage : prendre du recul tout en
laissant sa trace. Entre concurrents, il faut
compter avec la mesquinerie et la jalousie. Réponse
du berger à la bergère : la banane et
... la pêche !!
Le fric, c'est clair, cela coule à
flot mais tout le monde n'est pas logé à
la même enseigne !
Printemps
2001 : de micro en caméra, il passe
rapidement sur M6 pour « Live
Zone » programmé juste après Loftstory
pour 6 émissions, mais cela ne marche pas
comme il veut.. Il revient sur Fun TV où
il s'installe dans son émission « 30
mn sans pub » entre 20h30 et 21h00.
C'est un talkshow où il interviewe à huis
clos un anonyme ou une star. Et là il gratte
pour son plus grand bonheur, il enlève la
couche supérieure généralement rugueuse de
son interlocuteur, histoire d'en sortir le
meilleur ou le pire...
Mais
Barth ne s'arrête jamais en chemin, il
grouille d'énergie et d'idées. Même
s'il traque encore à chaque fois, pour
chaque direct. Depuis le 4 mars dernier, il
anime sur Europe 2 une nouvelle
rubrique « C'est quoi ton truc »
à partir de 22h00, pendant laquelle il
fait parler ses invités de leurs passions. A
chaque fin d'émission, il s'enfermer chez
lui en attendant les scores de l'audience !
Stress, quand tu nous tiens ...
Mais
ce n'est pas cela qui l'arrête, il a
encore d'autre projets qu'il veut taire
car il est superstitieux : on arrivera
quand-même à savoir qu'il s'agit d'une
émission de sa propre conception pour une chaîne
câblée... et reconnue...
Son rêve : présenter une émission
à la Ardisson, à la MOF ou même
à la Delarue ; l'envie d'insuffler
son opiniâtreté aux jeunes qui se lancent
dans le métier ; et qu'il devienne un
peu leur Pygmalion...
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