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/ LES GENS

15 avril 2002


Isabelle tombe le masque !

 

 

Du Gourmandin au Seven'th, la panthère noire a planté sa griffe exotique pendant dix ans sur l'univers de la restauration lyonnaise. Avant d'être débarquée de Gerland début 2002. A la fois énigmatique et joueuse, cette jeune retraitée de la nuit s'apprête à prendre un nouveau virage... Flash black !

 

Bar du Martini - 13h. Elle est presque à l'heure pour notre entretien... Après avoir déplié ses interminables jambes soigneusement dissimulées sous un jean noir, elle active ses grands yeux de biche... A l'affût ! Comme tous les félins, elle de nature discrète voire pudique. 

 

Et l'exercice de l'auto-promo devant les micros de Lyonpeople ne l'enchante guère... « Quelle connerie va-t-il me sortir ? » semble-t-elle penser en trempant délicatement ses lèvres bombées dans sa coupe de champagne... 

 

Comme on veut pas l'effrayer, on va commencer très soft... On apprend qu'elle est née en 1963 à Mâcon, d'un père sénégalais et d'une mère française. Papa est militaire de carrière et maman secrétaire de direction. Enfance et adolescence sportives : « Au lieu de courir après les garçons, je courrais derrière un ballon de hand. » s'amuse-t-elle. « Tu bien rattrapée depuis ! » lui rétorque-je pour la taquiner...

 

Imperturbable, elle enchaîne : bac littéraire en poche à 18 ans... et direction l'Ecole hôtelière de Thonon-Les-Bains. A 21 ans, « la vraie vie » commence sous le signe de Mercure (Beaune puis Chalon) où Isa est en charge de la réception. Un petit détour par la capitale (PLM Saint Honoré) et puis s'en va... à Charbonnières.

 

On ne saura pas si c'est au bord de la piscine (du Mercure Charbo) qu'elle fait la connaissance de Daniel Abbatu (ci-contre). Toujours est-il qu'un an plus tard, elle fait ses petits paquets et se retrouve à ses côtés sur le quai de la gare. Des Brotteaux !

 

Où le Gourmandin, le lieu novateur du moment ouvre tout juste ses portes. « C'était un site magique, mélange de bistrot et de bar d'ambiance » se souvient la panthère, les yeux au ciel. Chargée des RP, Isa fait merveille et se constitue les bases d'un solide carnet d'adresses. 

 

En 1991, nouvelle opportunité et nouveau départ. On la retrouve à la direction de la brasserie Le Scriban, boulevard de Stalingrad (ce même restaurant deviendra le 115 en 1998 !). En 1994, fin de l'aventure « salariée » pour Isabelle ! Après 10 ans chez des patrons, elle décide de voler de ses propres ailes.

 

La migration sera de courte distance puisqu'elle se pose à Gerland. C'est là que sommeille une institution lyonnaise tenue par la famille Argenson. Les parents partent à la retraite et leur fils Guy ne veut pas reprendre l'affaire pour des raisons personnelles (il est aujourd'hui professeur de cuisine dans un lycée hôtelier d'Aix-en-Provence).

 

Deux associés financent l'acquisition : Jean-Pierre Blanchard (flic) et Bernard Palain (garagiste) accompagnent Isa en tranquilles sleeping partners (l'un plus que l'autre). La laissant seule aux commandes de l'Argenson où « les moments de bonheur alternent avec les moments difficiles ». La coupe du monde de 1998 laisse entrevoir à la panthère de nouvelles possibilités. 

 

Début 1999, elle rachète les parts de ses associés et les propose à Jean-Claude Caro. Objectif : « dégourdir » l'établissement en ouvrant le soir avec organisation de fêtes en tous genres. Une association qui fera long feu : « Travaux entamés + engagements non respectés = situation dramatique » résume très pudiquement Isabelle. Qui ne veut pas s'étendre sur le sujet (la procédure qui opposait les deux ex-associés a été récemment stoppée à l'amiable). 

 

La proximité de Gerland et de l'OL lui ont permis au fil du temps de nouer des liens très étroits avec le monde du football professionnel. C'est donc en toute logique qu'elle se tourne vers le Président Aulas. « Sans lui, c'était le dépôt de bilan ! » concède Isabelle. Via sa holding SCPS, le patron de l'OL acquiert 50% du bébé. Le ciel se dégage pour Argenson promptement rebaptisé le Seven'th. L'inauguration a lieu en décembre 1999. 

 

Côté management, les temps changent aussi. JMA se comporte en actionnaire actif même s'il laisse à la belle Isa la gestion courante. Mais l'activité du soir tarde à démarrer, les frais sont lourds... il faut recapitaliser l'entreprise. A la faveur de cette augmentation de capital, JMA devient majoritaire. Le félin se retrouve en cage... mais conserve 34% des parts.

 

Eté 2001. Les plus belles filles de Lyon rallient la terrasse du Seven'th pour les soirées lounge concoctées par Cédric Dujardin. Une compil maison (signée Mc Ben Music) arrosée de Champagne : c'est la fête et c'est (enfin) du cash ! (voir reportage). Tout à sa joie, la panthère se réchauffe au soleil. Pas suffisamment cependant pour engranger les forces nécessaires à passer l'hiver.

 

Le CA du Seven'th a doublé en une année mais les résultats ne sont pas au rendez-vous ! Fin 2001, la rupture avec Jean-Michel Aulas est consommée. Une nouvelle vie attend Isabelle. Nom de code « Késako ». (voir chronique)
 


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A suivre, Gilles Imbert, intime du très haut !

 

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Le café réchauffé c'est terminé !

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