Calogero : sans rancune !
Propos recueillis par Alexandre Mathieu
Avant de débuter à la rentrée prochaine sa tournée française dans les plus
grandes salles, Calogero a fait une halte à Lyon à l'occasion d'un concert privé
avec NRJ pour la sortie de son nouvel album, 3. Un show intimiste devant 250
personnes au First, où le chanteur nous a dit avoir quelques bons souvenirs...
Tu es originaire de
Grenoble, et aujourd'hui tu es à Lyon. Reviens-tu souvent dans la région en
dehors des tournées ?
Le plus souvent possible ! Quand on veut bien de moi ! L'été dernier je suis
venu dans cette boite après un concert et on nous a refusé l'entrée ! Je n'ai
pas voulu faire le numéro du genre « Tu sais qui je suis ! ». J'ai essayé de lui
expliquer qu'on venait juste boire un verre et le videur m'a répondu « le monde
est grand, Monsieur ». Mais sans rancune puisque je suis là !
Tes débuts dans la chanson
remontent loin. On dit que tu as puisé ton inspiration dans les disques de Demis
Roussos ou Enio Moricone que tes parents passaient en boucle dans votre cuisine,
en souvenir de la Sicile.
Comment tu sais ça ? Mon frère a encore trop parlé ? (rires).
Sérieusement, c'est vrai que mes parents qui étaient originaires de Sicile
écoutaient ces disques. J'ai appris à jouer de l'orge électrique sur son best
of ! Pour Demis Roussos,
je n'ai vraiment écouté qu'une seule de ses chansons, « Le Peintre Des Etoiles »
qui était la bande originale de la série « Le Jeune Fabre ».
Après l'orgue électrique,
il y a l'épisode des Charts, devenu un groupe mythique...
C'est
ce qui m'a fait connaître. A l'époque, on vendait 200 000 disques, ce qui est
déjà énorme ! Après j'ai coupé mes cheveux, et j'ai décidé de chanter sous le
nom Calogero. J'avais envie de faire table rase.
D'où vient le nom de
Calogero, c'est un hommage à Maria Callas (Maria Kalogeropoulos) ?
C'est
mon vrai prénom et c'est aussi celui de mon grand père ! Mais c'est vrai qu'il
est d'origine grec !
On raconte que c'est
Pascal Obispo qui t'a convaincu de commencer une carrière solo ?
Exact ! C'est d'ailleurs plutôt rare qu'un compositeur fasse la promo d'un autre
compositeur ! Après la séparation des Charts, je ne savais pas encore ce que
j'allais faire et c'est Pascal qui m'a beaucoup aidé. J'ai fait plus de
cinquante premières parties de ses concerts pour la promo de mon premier album.
Depuis, j'ai même composé une chanson pour lui, « Millésime ».
Pour ton deuxième
album, tu as connu une notoriété sans précédent. Il est toujours 7ème
du top et tu en sors déjà un troisième. Pourquoi ne pas avoir attendu un peu ?
Calogero
est sorti il y a plus de
deux ans ! Mais beaucoup de gens ne m'ont découvert que récemment... J'aurais pu
attendre que les ventes s'essoufflent pour lancer le dernier, 3,
mais j'avais envie de faire de la scène, de donner autre chose au public. Si tu
veux tout savoir, après « Au Milieu des Autres », la notoriété n'est
véritablement arrivée qu'à la sortie de Calogero.
Qui a été récompensé
par un NRJ Music Award et une Victoire de la Musique ! Que penses-tu de ces
trophées ?
Il y en a qui crachent dans la soupe et ce n'est pas mon cas. Je n'avais jamais
eu de prix avant et j'ai été très ému !
Comment vis-tu cette
soudaine notoriété ? Quand tu te vois en maillot de bain dans Voici, par
exemple ?
(Rires) Ils n'ont
que ça à dire, parce que je ne suis pas connu pour une attitude particulière ou
pour telle ou telle conviction. Aujourd'hui on parle de moi uniquement pour ma
musique, et c'est ma plus grande fierté.
Tu as écrit pour Florent Pagny, Pascal Obispo, Hélène Ségara... y a t-il un
artiste avec lequel tu aimerais travailler aujourd'hui ?
J'ai fait une chanson avec Passi, « Face à la
Mer », que j'aime beaucoup. J'aimerais continuer à travailler avec lui ;
on s'enrichit l'un et l'autre musicalement. En plus, c'est un type brillant et
un excellent musicien.
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