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5 avril 2004


Calogero : sans rancune !

 


Propos recueillis par Alexandre Mathieu
 

Avant de débuter à la rentrée prochaine sa tournée française dans les plus grandes salles, Calogero a fait une halte à Lyon à l'occasion d'un concert privé avec NRJ pour la sortie de son nouvel album, 3. Un show intimiste devant 250 personnes au First, où le chanteur nous a dit avoir quelques bons souvenirs...

 

Tu es originaire de Grenoble, et aujourd'hui tu es à Lyon. Reviens-tu souvent dans la région en dehors des tournées ?

Le plus souvent possible ! Quand on veut bien de moi ! L'été dernier je suis venu dans cette boite après un concert et on nous a refusé l'entrée ! Je n'ai pas voulu faire le numéro du genre « Tu sais qui je suis ! ». J'ai essayé de lui expliquer qu'on venait juste boire un verre et le videur m'a répondu « le monde est grand, Monsieur ». Mais sans rancune puisque je suis là !

 

Tes débuts dans la chanson remontent loin. On dit que tu as puisé ton inspiration dans les disques de Demis Roussos ou Enio Moricone que tes parents passaient en boucle dans votre cuisine, en souvenir de la Sicile.

Comment tu sais ça ? Mon frère a encore trop parlé ? (rires). Sérieusement, c'est vrai que mes parents qui étaient originaires de Sicile écoutaient ces disques. J'ai appris à jouer de l'orge électrique sur son best of ! Pour Demis Roussos, je n'ai vraiment écouté qu'une seule de ses chansons, « Le Peintre Des Etoiles » qui était la bande originale de la série « Le Jeune Fabre ».

 

Après l'orgue électrique, il y a l'épisode des Charts, devenu un groupe mythique...

C'est ce qui m'a fait connaître. A l'époque, on vendait 200 000 disques, ce qui est déjà énorme ! Après j'ai coupé mes cheveux, et j'ai décidé de chanter sous le nom Calogero. J'avais envie de faire table rase.

 

D'où vient le nom de Calogero, c'est un hommage à Maria Callas (Maria Kalogeropoulos) ?

C'est mon vrai prénom et c'est aussi celui de mon grand père ! Mais c'est vrai qu'il est d'origine grec !

 

On raconte que c'est Pascal Obispo qui t'a convaincu de commencer une carrière solo ?

Exact ! C'est d'ailleurs plutôt rare qu'un compositeur fasse la promo d'un autre compositeur ! Après la séparation des Charts, je ne savais pas encore ce que j'allais faire et c'est Pascal qui m'a beaucoup aidé. J'ai fait plus de cinquante premières parties de ses concerts pour la promo de mon premier album. Depuis, j'ai même composé une chanson pour lui, « Millésime ».

 

Pour ton deuxième album, tu as connu une notoriété sans précédent. Il est toujours 7ème du top et tu en sors déjà un troisième. Pourquoi ne pas avoir attendu un peu ?

Calogero est sorti il y a plus de deux ans ! Mais beaucoup de gens ne m'ont découvert que récemment... J'aurais pu attendre que les ventes s'essoufflent pour lancer le dernier, 3, mais j'avais envie de faire de la scène, de donner autre chose au public. Si tu veux tout savoir, après « Au Milieu des Autres », la notoriété n'est véritablement arrivée qu'à la sortie de Calogero.

 

Qui a été récompensé par un NRJ Music Award et une Victoire de la Musique ! Que penses-tu de ces trophées ?

Il y en a qui crachent dans la soupe et ce n'est pas mon cas. Je n'avais jamais eu de prix avant et j'ai été très ému !

 

Comment vis-tu cette soudaine notoriété ? Quand tu te vois en maillot de bain dans Voici, par exemple ?

(Rires) Ils n'ont que ça à dire, parce que je ne suis pas connu pour une attitude particulière ou pour telle ou telle conviction. Aujourd'hui on parle de moi uniquement pour ma musique, et c'est ma plus grande fierté.

 

Tu as écrit pour Florent Pagny, Pascal Obispo, Hélène Ségara... y a t-il  un artiste avec lequel tu aimerais travailler aujourd'hui ?

J'ai fait une chanson avec Passi, « Face à la Mer », que j'aime beaucoup. J'aimerais continuer à travailler avec lui ; on s'enrichit l'un et l'autre musicalement. En plus, c'est un type brillant et un excellent musicien.
 


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A suivre, Gilles Vannelet : born to be wild !
 

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