Richard Berry, écuré par
les Anglais...et les Français !
De notre correspondant Julien
Promo lyonnaise pour le bourlingueur séducteur du cinéma. Il tente de laisser
l'arrogance au vestiaire mais les mauvaises habitudes reviennent vite.
Richard Berry
débarque en terre lyonnaise pour présenter sa nouvelle réalisation « Moi
César, 10 ans ½,1 m39 ». Une arrivée tardive à la Cour des Loges
bloque les journalistes pendant plus de trente minutes. L'avion aurait eu du
retard et l'acteur de 13 ans, Jules Sitruk, ne retrouvait pas son bagage.
Devant l'heure galopante, les plus bookés devront abandonner la rencontre
presse. Le Progrés obtient en primeur un interview privilégié avec les
stars dans une salle fermée. Out donc les patients chroniqueurs qui avaient déjà
30 minutes dans les jambes. Pour excuser le retard, les journalistes se font
rincer au choix à...l'eau plate ou gazeuse ! Nous devinons au moins que les plus
courageux ne sont pas restés pour les traditionnelles collations et que
l'intérêt reste au niveau du cinéma ou de la star. Un nouveau filtre à
pique-assiette ?
Richard rime avec noir et
ne sait apparemment porter d'autre couleur. A l'instar du très controversé
Ardisson, le noir l'habille depuis bien longtemps. Cette couleur élimine
efficacement les formes disgracieuses. Un signe extérieur de star ? Il reconnaît
apprécier sa différence et son style le sert bien. Il possède une grande opinion
de lui même. Comme en témoigne son site Internet retraçant sa brillante
destinée. « Moi, César... » reprend les péripéties de la jeunesse de la star. Il
s'improvise psychologue au passage et déclare que l'enfance seule détermine le
parcours de l'adulte. Il déclare même que les destins de Ben Laden (le
terroriste, pas les machines à laver) ou Saddam Hussein (star actuelle de
la télévision d'information) proviennent de leur enfance. Son confrère
Gérard Jugnot
avait aussi joué au psy dans « Oui mais.. »
et connu quelques déboires. Les psy de comptoir ont-ils leur place au cinéma ?
Berry habituellement
arrogant, joue cette fois la carte de la sympathie et de la proximité avec les
journalistes qui vont promouvoir sa réalisation. Une attitude bien différente de
son dernier passage lyonnais. Viendrait-il de comprendre subitement l'intérêt de
la presse pour le cinéma ? Malgré ses efforts, son naturel revient au galop. Il
décortique certaines questions des journalistes et affiche une incompréhension
proche du dédain. Le but évident réside dans la déstabilisation de
l'interviewer. Il s'agit peut être d'un jeu. Certains évoquent même l'attitude
hautaine de celui qui pense avoir réussi !
Un autre dérapage évoque
ses problèmes de tournages en Angleterre : « les Anglais n'ont rien à foutre
du cinéma, le cinéma les ennuie. La culture du cinéma est inexistante en
Angleterre, rien à voir avec la France où les gens s'intéressent aux tournages ».
Notre réalisateur parti un peu vite dans sa croisade, rattrape le ton en
déclarant de manière consensuelle : « les studios anglais sont bons et les
techniciens formidables ». Cette version diplomate paraît moins convaincante
que la première. Le film sortira peut être au Royaume Uni, prudence !
Après la conférence de
presse, l'équipe du film se rend à la séance dédicace Virgin. NRJ,
parraine l'opération. Son fidèle représentant Eric Hirschi prend le micro
pour lancer la série d'autographes sous l'il bienveillant de François
Gondelmann (Virgin Megastore) et de sa garde rapprochée. Une fan se
plaint auprès de l'acteur du manque de publicité de l'opération sur NRJ.
L'information ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd. Richard se tourne
immédiatement vers Eric et demande des comptes. Le responsable NRJ Lyon
assure avoir diffusé cinq spots par jour pendant plus de dix jours conformément
au contrat. Virgin déclare avoir annoncé correctement l'opération entre
le Totem de l'entrée et les affiches aux caisses. Ces explications ne suffiront
certainement pas au producteur-distributeur. Le dernier événement Virgin avec
José Garcia fut un véritable succès avec des méthodes similaires. Richard
Berry ne perdrait-il pas son aura sur le grand public ?
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