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31 mars 2003

 

Richard Berry, écœuré par les Anglais...et les Français !
 

 

De notre correspondant Julien

 

Promo lyonnaise pour le bourlingueur séducteur du cinéma. Il tente de laisser l'arrogance au vestiaire mais les mauvaises habitudes reviennent vite.

 

Richard Berry débarque en terre lyonnaise pour présenter sa nouvelle réalisation « Moi César, 10 ans ½,1 m39 ». Une arrivée tardive à la Cour des Loges bloque les journalistes pendant plus de trente minutes. L'avion aurait eu du retard et l'acteur de 13 ans, Jules Sitruk, ne retrouvait pas son bagage. Devant l'heure galopante, les plus bookés devront abandonner la rencontre presse. Le Progrés obtient en primeur un interview privilégié avec les stars dans une salle fermée. Out donc les patients chroniqueurs qui avaient déjà 30 minutes dans les jambes. Pour excuser le retard, les journalistes se font rincer au choix à...l'eau plate ou gazeuse ! Nous devinons au moins que les plus courageux ne sont pas restés pour les traditionnelles collations et que l'intérêt reste au niveau du cinéma ou de la star. Un nouveau filtre à pique-assiette ?

 

 

Richard rime avec noir et ne sait apparemment porter d'autre couleur. A l'instar du très controversé Ardisson, le noir l'habille depuis bien longtemps. Cette couleur élimine efficacement les formes disgracieuses. Un signe extérieur de star ? Il reconnaît apprécier sa différence et son style le sert bien. Il possède une grande opinion de lui même. Comme en témoigne son site Internet retraçant sa brillante destinée. « Moi, César... » reprend les péripéties de la jeunesse de la star. Il s'improvise psychologue au passage et déclare que l'enfance seule détermine le parcours de l'adulte. Il déclare même que les destins de Ben Laden (le terroriste, pas les machines à laver) ou Saddam Hussein (star actuelle de la télévision d'information) proviennent de  leur enfance. Son confrère Gérard Jugnot avait aussi joué au psy dans « Oui mais.. » et connu quelques déboires. Les psy de comptoir ont-ils leur place au cinéma ?

 

Berry habituellement arrogant, joue cette fois la carte de la sympathie et de la proximité avec les journalistes qui vont promouvoir sa réalisation. Une attitude bien différente de son dernier passage lyonnais. Viendrait-il de comprendre subitement l'intérêt de la presse pour le cinéma ? Malgré ses efforts, son naturel revient au galop. Il décortique certaines questions des journalistes et affiche une incompréhension proche du dédain. Le but évident réside dans la déstabilisation de l'interviewer. Il s'agit peut être d'un jeu. Certains évoquent même l'attitude hautaine de celui qui pense avoir réussi !

 

Un autre dérapage évoque ses problèmes de tournages en Angleterre : « les Anglais n'ont rien à foutre du cinéma, le cinéma les ennuie. La culture du cinéma est inexistante en Angleterre, rien à voir avec la France où les gens s'intéressent aux tournages ». Notre réalisateur parti un peu vite dans sa croisade, rattrape le ton en déclarant de manière consensuelle : « les studios anglais sont bons et les techniciens formidables ». Cette version diplomate paraît moins convaincante que la première. Le film sortira peut être au Royaume Uni, prudence !

 

Après la conférence de presse, l'équipe du film se rend à la séance dédicace Virgin. NRJ, parraine l'opération. Son fidèle représentant Eric Hirschi prend le micro pour lancer la série d'autographes sous l'œil bienveillant de François Gondelmann (Virgin Megastore) et de sa garde rapprochée. Une fan se plaint auprès de l'acteur du manque de publicité de l'opération sur NRJ. L'information ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd. Richard se tourne immédiatement vers Eric et demande des comptes. Le responsable NRJ Lyon assure avoir diffusé cinq spots par jour pendant plus de dix jours conformément au contrat. Virgin déclare avoir annoncé correctement l'opération entre le Totem de l'entrée et les affiches aux caisses. Ces explications ne suffiront certainement pas au producteur-distributeur. Le dernier événement Virgin avec José Garcia fut un véritable succès avec des méthodes similaires. Richard Berry ne perdrait-il pas son aura sur le grand public ?
 


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