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27 janvier 2003

 

Marco Gazelli, les belles errances d'un artiste libre...

 


 

 

 

 

 

Par Françoise Petit

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec sa tête pouvant séduire un disciple de Fellini, Marco Gazelli ne fait pas de cinéma. Sa bouille d'enfant qu'il supporte depuis 60 ans est la meilleure des thérapies quand il dit que l'art c'est de l'esprit mais, aussi de l'exploit physique.  


D'un atelier du 6e, à cette usine désaffectée frôlant une voie ferrée, d'une exposition à St Germain-des-Prés, à celle de St Fons, les champs d'action de Marco Gazelli gazouillent un peu partout. Pour cet oiseau migrateur, c'est presque une stratégie de sortir des logiques artistiques. Le monde qui lui convient ne peut se réaliser que dans l'espace, un espace longtemps rêvé.

 

Là-bas du côté d'Argis, Marco l'Afri-cain (il est né à Casablanca) s'est déniché un lieu-refuge, perdu com-me en montagne, silencieux malgré les trains, sans confort apparent.

 

Une cafetière, un frigo, un matelas, il n'en faut pas plus pour peupler l'univers de Marco privilégiant les volumes, les surfaces, la lumière des verrières pour sculpter. Sculpter des personnages venus de pays où le soleil est roi. Silhouettes d'hommes et de femmes vêtues d'argile. « Son » argile travaillée en lamelle évoque des rubans de terre qui habillent, lovent, réchauffent des corps  métalliques, bases de chaque création.

 

Marco est un peu un couturier de la terre, quand il sort, au gré de ses propres saisons, des collections d'œuvres choisies chez les touaregs, les Mexicains, ou les Égyptiens. Le Maroc de son enfance n'est pas étranger à sa façon de créer et de toucher la puissance des matériaux, épouser les couleurs fortes et essentielles de sa pensée. En Corse, («  sa mère d'attache »), il a aimé tailler des blocs de pierres pour construire des maisons, à Lyon ses expositions bétonnent sa passion de l'art vérité. « De l'imagination et de la sueur » un leitmotiv pour Marco Gazelli qui au nom de son fils Alexandre (8 ans), redouble d'énergie.

 

Le « petit » sait  que son père joue à le séduire en lui racontant des histoires vraies. Marco écrit les plus belles pages de la vie d'Alexandre avec de l'argile, des muscles et du bonheur. Les élèves de St Rambert en Bugey savent tout ça. Sur le mur d'enceinte de leur collège un bas-relief signé Marco Gazelli « parle » d'un voyage imaginaire. Entre rêve et réalité, le voyage continue.

 


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A suivre, Le coup de gueule d'Alain Vollerin
 

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