Petite forme pour notre Johnny national !
De notre envoyé spécial Julien
Le petit monde de la
presse locale est en émoi depuis l'annonce de la venue de Johnny Hallyday.
Cette star nationale déplace les foules depuis plus de 40 ans. Tout le monde
s'arme généreusement d'appareils photos et de caméras pour lui souhaiter la
bienvenue. On oublie pour la circonstance les confortables salons du Sofitel au
profit d'une vaste salle de conférence.
L'arrivée tardive de
l'idole des jeunes soulève un nuage de photographes bien équipés. Une trentaine
journalistes, tels des fans, assaillent le héros au grand cur. La sécurité
pourtant présente peine à dissiper ce nuage étouffant de paparazzis.
Initialement aucune photo ne devait être prise. Cette mesure utopique fut vite
abandonnée, surtout lorsque l'on connaît la détermination de certains
photographes lyonnais !
Afin
de rétablir l'ordre, Joël Luraine se retrousse les manches et écarte avec
tact les photographes qui accaparent la gloire nationale. Il donne rapidement la
parole aux journalistes afin que la conférence commence. Attention, des
pointures du cinéma accompagnent le mythique chanteur. Jean Rochefort et
le réalisateur Patrice Leconte se trouvent pourtant occultés. Ils
retrouvent une place de choix avec les questions parfois pointues de certains
chroniqueurs mélangeant passion et profession. Tant pis pour le rocker !
Le réalisateur dévoile sa
première rencontre avec le chanteur. Une seule phrase suffit à convaincre
Leconte de le filmer : « Un jour j'aimerais être filmé par toi » lui
lance l'ex yéyé lors d'une soirée de remise de César. Johnny en a rêvé, Leconte
l'a fait !
Le réalisateur profite du
physique « westernien » de son acteur. Il décide de l'opposer au très distingué
Jean Rochefort. Un contraste saisissant mais plutôt intéressant dans cette
dernière oeuvre « L'homme
du train ». Les deux acteurs se sont rapprochés sur
l'écran comme dans la vie. Tout les oppose mais une connivence et un respect se
sont installés entre ces monstres du show-bizz. Jean Rochefort va t-il changer
son fusil d'épaule pour devenir la nouvelle égérie des nuits tropéziennes ?
Hypothèse peu réaliste mais on a vu pire...
Un
chroniqueur parlant de la ville dans lequel se tourne le film lance l'idée
d'Annonay -ville morte. Ce qui ne manque pas de faire sourire toute la salle
sans que son auteur l'ait réellement désiré.
Une réflexion mal vue du réalisateur qui apprécie le charme et le calme de cette
petite bourgade ardéchoise. Johnny qualifie même cette ville de reposante. Pas
de paparazzi en chasse dans cette contrée ? Cette idée de ville morte provient
du dossier de presse. S'agissait-il d'un test pour vérifier les réponses du
réalisateur ? Ce dernier se revendique provincial et rejette son côté show-biz
parisien. Un comble car le concept même de provincial vient de Paris. De qui se
moque-t-on !
Il se fait tard et la
conférence de presse est abrégée. Cela tombe bien car Johnny ne semble pas en
grande forme. L'équipe du film prend la direction du 8éme étage afin de s'offrir
une petite collation. Mario Gurrieri invite généreusement, après avoir
récupéré les affiches du film dans la salle, ses confrères afin de trinquer avec
son « pote » Johnny. Une petite escouade de photographes se forme afin de
rejoindre le 8eme étage, qui est aussi le 7eme ciel de nombreux fêtards lors des
soirées Before. L'équipée sauvage se termine en attente interminable
devant un salon réservé et interdit d'accès.
Certains pensent se faire
dédicacer des veilles photos de la star ou des pochettes de CD. Mario
s'introduit dans le salon mais reste bloqué au bar avec une belle interdiction
de photographier son pote !
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