Les
réceptions de l'ambassadeur sont toujours un
succès...
De
notre correspondante Alexia
Depuis
le mois de septembre un nouvel ambassadeur, Jean-Philippe Duclos, a repris
les rennes de la boîte la plus « garage » de Lyon,
l'Ambassade. Portrait du plus jeune, mais non moins ambitieux, propriétaire
de boîte de nuit à Lyon.
A
24 ans, Jean-Philippe Duclos
est le plus jeune propriétaire de boîte de nuit à Lyon et quand on lui
demande ce que cela lui fait il répond simplement et avec un sourire désarmant :
« Pas grand chose ». Cet électricien de for-mation est
tombé dans la marmite du monde de la nuit tout petit.
En effet, tous les
week-end ses soirées il les passait successivement au Moulin Rouge, au Bar Live,
à la Station ou encore à l'Ambassade
où il assurait les remplacements aux platines. A ce jour, il gère aussi
bien financièrement qu'artistiquement l'une des discothèques qui
fut, lors de sa première ouverture en 1994, le lieu branché de Lyon, très
novateur musicalement parlant. Après quelques travaux de rénovation,
Jean-Philippe reprend en main l'établissement et compte bien faire sa
place dans le milieu. Et même s' il avoue ses doutes du début concernant
la manière d'appréhender les attentes de sa clientèle, il a déjà en
tête la politique qu'il mènera afin de pérenniser la renommée de l'Ambassade,
tout en y apportant sa griffe.
Certes,
il a essuyé quelques critiques mais n'en a cure, d'autant qu'il a
du répondant concernant les faiseurs de nuits lyonnaises. Et il ne mâche
pas ses mots. Pour lui il est facile de réussir et de faire de l'argent
avec du commercial, de la musique de « beauf ». « Je
veux proposer des soirées de qualité à ma clientèle et ne pas trahir
le style musical de mon établissement qui est orienté garage ».
Mais à l'Ambassade, en semaine, c'est aussi la variété des
genres avec musique R'n'B le mercredi, disco funk le jeudi et garage
le week-end.
On
pourrait croire, vu son âge, qu'il se lance tête baissée dans
l'aventure mais bien au contraire, Jean-Philippe est quelqu'un de réfléchi
surtout concernant l'accueil de sa clientèle : « L'accueil
est très important et il faut faire en sorte de ne pas décevoir les
habitués car c'est ce noyau de personnes qui est toujours là même
quand il y a des soirs moins bons, ils font l'ambiance. »
Toutefois
il déplore le côté pantouflard des Lyonnais qui malgré la multitude
d'établissements ne sortent réellement que le
week-end : « Dans
le système branché, il faut sans cesse proposer des choses aux gens pour
qu'ils se déplacent, ce sont des consommateurs. C'est pourquoi il
faut être sur le qui-vive. »
Lucide
face à ce qui lui arrive il sait bien que dans le monde de la nuit les
vrais amis se comptent sur les doigts d'une main et constate de façon
anecdotique le changement du regard des autres : « La seule
chose qui ait changé c'est la différence d'approche des gens à mon
égard quand je n'étais rien et maintenant que je suis propriétaire de
discothèque. C'est ça le monde de la nuit ! Quand tu n'as rien
a apporter tu n'intéresses personne, autrement ils te cirent les pompes ! »
Si
Jean-Philippe a déjà réalisé l'un de ses nombreux rêves en faisant
l'acquisition de l'Ambassade, il se verrait bien ouvrir un
autre établissement mais beaucoup plus grand cette fois (ndlr : l'Ambassade
a une capacité d'une centaine de personnes).
Alors si vous ne connaissez pas cet établissement venez danser au
rythme des sons très house et garage de Ludo et
Manoo, les dj's, ou tout
simplement pour boire un verre au bar ou enfoncé dans l'un des canapés
rouges. Ambiance feutrée, qualité du service et bonne musique : vous êtes
servis !!!
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