Gilles Nicolet, vainqueur de Kohlanta 2001
« TF1, c'est vraiment des petits ! »
Vous avez fait sa connaissance l'an dernier en le découvrant parmi les
aventuriers de 'Koh-Lanta 1' filmés par TF1. A l'issue de 40 jours de souffrances
et de privations, le Lyonnais Gilles Nicolet, 37 ans, a décroché les 100
000 euros attribués au vainqueur. Loin des caméras et des projecteurs, il s'est
depuis lancé dans l'écriture. A l'occasion de la publication de La Main blanche,
son premier roman, il revient sur son aventure télévisée.
Gilles Nicolet est célibataire et vit à Bordeaux depuis une dizaine d'années.
Arrivé à Lyon dans les bagages de ses parents à l'âge de 13 ans, il n'en est
reparti qu'à l'approche de la trentaine.
Le temps de poser ses fesses sur les
bancs du Lycée Edouard Herriot, de l'Université Lyon III et de l'école de
commerce ISEA. Le temps de se lier d'amitié avec Florence Roset (Galerie
du Triangle), Benoît Villaret de Chauvigny, les Brochier ou encore
les Rey-Coquais.
Ces mêmes Lyonnais qu'il quittera en 1990 pour Bordeaux où il est propulsé
responsable de promotion dans un groupe de spiritueux. A la suite d'un
licenciement économique, il change de cap, choisit l'indépendance risquée dans
le domaine de l'écrit en enchaînant les piges pour des journaux locaux. C'est
tranquillement installé dans son canapé, un samedi après-midi de juillet 2000
qu'il tombe sur la bande annonce de Koh-Lanta. Et qu'il s'inscrit, sans y
croire, sur TF1.fr ! En octobre de la même année, il est sélectionné pour
le casting régional avant de connaître la consécration suprême en intégrant le
groupe des 16 sélectionnés (sur un total de 16 000 dossiers). A chacun son
profil, Gilles est « considéré comme le samouraï, épris de justice et
d'équité ».
Le 31 janvier 2001, décollage pour la Thaïlande pour 7 semaines de tournage sous
la houlette d'un Hubert Auriol « très sympa mais coincé ».
Transférés sur une jonque, « les naufragés » sont divisés en deux équipes puis
largués en pleine nature avec le minimum vital. Au programme : survie, jeux et
éliminations... pour « une aventure humaine extraordinaire ! On a été très déçu
par le rendu télé. La prod' a focalisé sur les disputes et les jeux ! »
soupire Gilles qui semble oublier que les bons sentiments n'ont jamais fait
d'audimat !
Le 21 mars, retour sur le plancher des vaches. L'émission n'étant diffusée qu'en
juin, tous les candidats doivent garder le silence sur leur prestation et le
résultat du jeu. Pas question de parler à la famille et encore moins aux
proches. TF1 sait se montrer persuasif et offre 50 000F à chaque candidat pour
s'attacher son silence. « C'est l'ultime épreuve... mais c'est la plus dure ! »
Koh-Lanta est un succès pour TF1 qui a engendré une moyenne de 4
millions de téléspectateurs par épisode. Mais l'attitude de la chaîne privée
déçoit : « J'ai reçu mon chèque par la poste sans un mot ! » raconte
Gilles qui en remet une couche : « Tu donnes de ta personne mais tu n'as pas
grand chose en retour... » Le gagnant 2001 sait néanmoins faire la part des
choses : « TF1, c'est vraiment des petits... Expand en revanche a été très
correct ! » Seul le gagnant repart avec quelque chose dans sa besace... pour
les autres une bonne poignée de mains fait l'affaire.
Alors que la saison 2 s'achève tout juste, que retient-il de son aventure ? Un
an plus tard, comment a t-il géré l'après Koh-Lanta ? Avec son corps ? « J'ai
récupéré les 9 kilos perdus... » Avec l'argent ? « J'ai offert un voyage à
mes parents et me suis acheté un PC portable. Fort heureusement je n'ai rien
placé en bourse ! » Avec son job ? « J'ai un peu travaillé comme
consultant pour la saison 2 et je me suis occupé de mon bouquin !» Avec ses
amis ? « Ils étaient sciés... » Et avec les filles ? « Ma petite amie
n'a pas supporté la charge. C'est une fille discrète... » Le couple s'est
séparé en février 2002. S'il était toujours célibataire, il pourrait tenter sa
chance pour les prochains « Opération Séduction » et « Ile de la Tentation » !
Mais aux dernières nouvelles, il vivrait une nouvelle aventure amoureuse...
La Main blanche - aux Editions du Masque
362 pages - 16 euros
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