Jeff : le nez dans les étoiles, les pieds
sur terre !
Par Françoise Petit
Entre la cathédrale St Jean et le Casino de Paris,
Jean-François Têtedoie est passée de l'anonymat au vedettariat.
Relâche.
À Noël, rideau sur le Petit Prince. Jeff peut refaire du roller avec la prudence
qu'on imagine quand on est à l'affiche du Casino de Paris. La bise de Lara
Fabian, les interviews à répétition, le taxi rien que pour lui et les
applaudissements nourris sont en standby ou collés dans le press book.
Priorité
aux copains et copines des Maristes, ceux qui lui faxent les cours quand
il est à Paris et qui ne demandent pas d'autographes ! Pourtant l'élève de
quatrième, de l'honorable institution doit se soumettre à cet exercice de stylo
plus tangible, dans le résultat, qu'un théorème de Pythagore.
Même à Lyon, quand il cherche
à oublier la scène, Jeff est rattrapé par le succès. Un groupe d'américains qui
déjeunait chez ses parents (restaurant Têtedoie) ayant reconnu notre « Petit
Prince » en civil et tenue de Castelbajac, lui demanda de signer un
menu. « C'est en regardant TV5 que nous avons appris que vous étiez le fils
de... » Florence est heureuse pour ce fils. Son fils qui a toujours été
complexé par sa taille n'avait jamais imaginé que les centimètres manquant à un
gabarit d'adolescent lui permettraient d'être le meilleur profil du personnage
créé par St Exupéry.
Soliste
à la maîtrise des Petits Chanteurs de St Jean, Jeff avait bien évidemment la
voix du rôle. Lors de la « première » du spectacle, Maurane a été très
impressionnée : « Si tu restes égal à toi-même, tu feras une longue carrière ».
Daniel Lavoie et Victor Bosch confirment. Mais à Lyon il n'est plus
question de capitaliser les congratulations. Maxime (ci-contre), 16 ans,
le frère aîné se charge de remettre les pendules à l'heure et la petite sur Léa
est en solo une vedette !
Jeff doit se fondre au quotidien et reprendre ses
bonnes habitudes. Le tennis, le champ, les cours à rattraper et sa vie en
famille, véritable cure d'équilibre. « Ici on est proche du centre ville, de
la campagne, il y a des moments, il faut savoir se calmer ». Jeff pense
qu'il serait capable de chanter et jouer la comédie tous les soirs. Calmos Jeff.
Guillaume, Marine, Loïs et Sidney ont besoin de ta
compagnie !
Et
puis il y a les matins de chine avec un père fou de brocante. Chez « Christian
Têtedoie », on s'en rend compte. Assiettes, brocs, vieux guides Michelin
cohabitent avec la collection de sucriers et coquetiers de Florence.
Et
puis il y a la préparation de Noël, la messe avec la chorale, le repas de fête,
les gâteaux au chocolat que Jeff préparent avec professionnalisme. Il est à
bonne école dans les cuisines de son Chef de père et auprès de son frère qui
n'hésite pas à passer en salle lorsqu'il ne compose pas des mélodies ! Et oui
Maxime pourrait être la deuxième surprise artistique de ses parents !
En attendant son prime time
dans une Académie à définir, en prévoyant que Léa puisse devenir
comédienne, les Têtedoie se remettent de leurs émotions dans leur deuxième
restaurant. Jeff aura juste le temps de tester « Le Contretête » avant de
replonger dans les étoiles d'un univers extraordinaire.
À Paris, après le
spectacle, le « Petit Prince » rejoindra son hôtel et « décompressera » en
parlant avec le veilleur de nuit : « Nous sommes devenus des amis, depuis il
défend l'OL alors qu'il préférait l'OM ». Il faut que Jean-Michel Aulas
le sache. Cela vaut bien une représentation exceptionnelle du « Petit Prince »
au stade de Gerland !
À voir avec Victor Bosch.
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