Sylvie Tellier : Le
fabuleux destin d'une Miss dans le PAF !
Photos : Frédéric Soyloy / Gamma
De notre correspondant
Philippe Rejany
Lyon,
14 décembre 2002 : Sylvie Tellier remet sa couronne de Miss France au palais
des sports en direct sur TF1. Deux jours plus tard, redevenue « l'anonyme »
mademoiselle Tellier, la revoici devant les caméras, mais cette fois de Match
TV. Elle est embauchée par la chaîne câblée, qui vient de souffler sa 1ère
bougie.
Femme de télé, mais aussi femme pressée..."Je
suis toujours un peu speed" confirme-t-elle. L'agenda reste surbooké, entre
sa chronique (2 fois par semaine) dans l'émission de Fred Lopez "J'y
étais", une campagne de pub, un gros projet en radio "mais je ne peux pas en
dire plus", et l'association qu'elle vient de créer en soutien à Amina
Lawal (une jeune nigériane condamnée à mort dans son pays pour relation
adultérine, qui avait poussé Sylvie à boycotter l'élection de Miss Monde en
signe de protestation).
Il est déjà loin le temps où cette lyonnaise
d'adoption fréquentait les amphis de droit de Lyon III, avec le doux rêve
d'embrasser un jour la carrière d'avocate. Rêve éphémère : le barreau n'a pas
tenu la longueur face aux néons scintillants du show-bizz et des paillettes. Il
faut dire que les propositions n'ont pas manqué après son année de Miss France,
y compris les plus farfelues " on m'a même proposé de faire la couverture
d'un magazine assez chaud. Je pense être quelqu'un qui a de l'ambition et qui
aime gagner de l'argent, mais je ne suis pas prête à faire n'importe quoi ".
Dommage donc pour tous ceux qui comptaient se
rincer l'il... Sylvie a su résister au sirènes du fric facile " L'argent,
j'en gagne moins qu'avec Miss France, mais j'en gagne toujours...Et puis j'ai été
une petite fourmi l'an dernier. Ca va, je m'en sors pas trop mal". Tant pis également pour les mauvaises
langues et autres esprits chagrins : ne comptez pas sur elle pour cracher dans
la soupe. Pas question de balancer sur le comité Miss France, de colporter
quelques ragots bien croustillants et encore moins de « torpiller » les de
Fontenay mère et fils (comme l'on fait certaines ex-Miss en mal de
reconversion). « Franchement, j'ai été la 1ère surprise de voir
que Miss France séduisait tous les âges et toutes les classes sociales. J'ai
rencontré des PDG complètement fans. Si c'était à refaire, je le referais ».
Reconnaissante Sylvie, et très lucide sur son évolution : « Il est clair que
suis arrivé sur Match TV grâce au titre de Miss France. A moi maintenant de
prouver que Sylvie Tellier existe aussi sans sa couronne".
Pari relevé, et osé : des Miss aux plateaux
télé, le grand écart en a déjà laissé plus d'une sur le carreau (on se souvient
de Linda Hardy et de son aller-retour éclair chez Ardisson) ou au
placard, fût-il doré (une pensée pour Sophie Thalmann et ses déboires
footballistiques sur TF1). Exit les robes ringardes, les sourires figés à se
claquer la mâchoire et les chorégraphies d'un autre-temps... Ici on parle
« Jeune's », on se looke tendance et on blague devant la machine à café. Rien
d'insurmontable pour Sylvie qui relève le challenge haut la main et fait même
une entrée remarquée dans le paysage audiovisuel français par la petite lucarne
de Match TV. Petite lucarne mais pas petite porte : " C'est le choix
d'une petite équipe, d'une structure assez familiale. Je sais que l'on a pas 2
chances dans ce métier, je préférais m'accorder le temps d'apprendre, plutôt que
de me griller sur une grosse chaîne ".
Virage à 90 degrés également du côté des
relations professionnelle : Fred Lopez et Stéphane Bern ont remplacés Geneviève
et Xavier de Fontenay : « Je ne sais pas si j'y ai gagné au change, mais en
tout cas j'ai été chanceuse ! » (tout est dans la nuance !). Un Stéphane Bern qu'on imagine
forcément en voisin de bureau coincé et engoncé dans son 3 pièces sur-mesure... « Pas
du tout. Je le trouve excellent, très drôle...même s'il n'est pas si loin que ça
de son image télé. On peut lui demander n'importe quoi sur les monarchies, les
descendances... Je l'ai testé, il est incollable ».
Moins évident en revanche de parler chiffons
avec la chroniqueuse mondaine au sulfureux tempérament Sylvana Lorenz, « elle
est très très cash...Quand elle m'a vu arriver elle a eu peur que je lui pique sa
chronique. Mais quand on connaît le personnage, on sait à quoi s'attendre... ».
Bonjour l'accueil... Le ton est donné, la couleur annoncée. Voilà donc Sylvie
plongée dans le monde merveilleux de la télé : à l'écran, tout le monde il est
beau tout le monde il est gentil... Mais en off, c'est défilé de costards à tous
les étages « tout le monde est prêt à faire un croche-patte à son voisin, il
ne faut pas se leurrer. Et puis de toute façon, je ne m'attendais pas à ce qu'on
me déroule le tapis rouge ».
Pas de tapis rouge, mais une voie toute tracée
vers une reconversion journalistique... et une nouvelle vie plus trépidante : « L'année
qui suit Miss France est de toute façon agréable : on a les avantages sans les
inconvénients. J'évite par exemple les dîners imposés un peu chiants. Mais bon,
je ne me plains pas, d'autant que j'ai eu la chance d'échapper aux foires et
autres impératifs de ce style... ».
Côté vie privée, Sylvie s'en tire également
plutôt bien : pas de paparrazzi aux fesses, de Une scandaleuse dans la presse
people, de révélations scabreuses et autres turpitudes amoureuses... « En fait
je pense savoir bien me planquer ! Il est clair que si je voulais faire la
couverture de Voici, j'irais me bécotter avec mon petit ami à l'ïle Maurice.
Aujourd'hui, avec les paparrazzi tout est programmé ». Seule anicroche à ce
parcours sans faute : le fameux épisode du défilé sans culotte : une photo
publiée par le magazine Entrevue. « C'était drôle. Je rentrais de
vacances et je vois ce montage, pas très bien fait d'ailleurs...Ca m'a fait rire... ».
Sans s'offusquer, Sylvie désamorce avec habileté et humour ce qui aurait pu
faire scandale. Ouf, l'honneur est sauf !
En parlant de rumeurs, s'il en est une qui a
fait jaser dans bon nombre de dîners en ville, c'est bien celle qui la désignait
comme la maîtresse attitrée du plus bringueur de nos élus lyonnais.
Alors, info
ou intox ? Séquence mise au point : « En gros, tu veux savoir si je me tapais
Thierry Braillard ? Bien sûr que ça m'est revenu aux oreilles. Ce que je
peux affirmer c'est qu'il ne s'est jamais rien passé entre Thierry et moi. On
est ami, c'est tout ! Je l'ai rencontré à l'élection de Miss Lyon et on a tout
de suite bien accroché...Je l'ai trouvé très sympa, en plus il est avocat. Comme à
l'époque j'étais étudiante en droit et célibataire, ça n'a pas traîné...Mais les
choses ont toujours été très claires, d'ailleurs je connais très bien sa copine.
Dans un autre genre, on a aussi essayer de me caser avec Patrick Le Lay (le
patron de TF1) : j'étais heureuse de l'apprendre ».
D'ailleurs dans la famille TF1, on la sait
également assez proche de PPDA mais là aussi, comme dirait l'autre : pas
de quoi en rajouter. " Il a été charmant avec moi, mais pas charmeur. On
s'est envoyé nos vux...rien de plus ! D'ailleurs je ne trouve pas que ça drague
beaucoup dans le milieu de la télé...ou alors j'ai des illères!". A force de
lui prêter des amants, on en oublierait presque que Sylvie a un homme dans sa
vie "Oui, c'est assez sérieux" sourit-elle laconiquement... On en saura pas
plus !
Et Lyon finalement dans tout ça ? « Je
reviens le plus souvent possible le week-end, histoire d'aller faire un tour au
Cube ou au First, comme tout le monde. Et comme je suis une fan de ski... J'en
profite à fond pendant l'hiver ! ».
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