Richart Tolly, il est tombé pour elle !
De notre correspondant Mehdi
La capitale lyonnaise
transfigure sa veine culturelle par de nouveaux talents émergents malgré
l'omnipotence des majors parisiennes. Des Voyage de Noz aux Jean Michel Jarre,
les compositeurs presque îliens ont toujours étoffé l'univers créatif de « l'art
mineur » sans jamais réellement adopter son visage spectaculaire. Avec le talent
et l'énergie d'un « autre message », Richart Tolly appréhende son destin
différemment : d'abord au travers de Thésée qui décrit avec un ton résolument
pop le mythe grecque par des chansons modernes, et ensuite grâce à l'entourage
du chanteur compositeur, sa « french team » issue des meilleurs milieux musicaux
et professionnels.
Aujourd'hui Richart Tolly est à la croisée des chemins. Pourtant devenir
chanteur-compositeur fût pour lui comme réaliser un rêve. Issu d'une famille
ouvrière, il connaît une enfance difficile et quitte l'école à 16 ans pour
passer son diplôme de coiffure. En cinq ou six ans il aura alors fait le tour de
la question. A 18 ans à peine il reprend une affaire endettée avec un associé
coiffeur-créateur chez Loréal. Il obtient lui-même le prix du meilleur
coiffeur-créateur européen de moins de 25 ans lors du trophée « Métamorphose ».
L'affaire prospère et rapidement il trouve l'assise financière et des associés
convainquant afin de quitter la profession en douceur.
 Il
investira alors son énergie et son temps dans les cours de chant et de guitare.
Décidé à faire de son art un métier, il talonne les agences de pub de Paris à
Bruxelles.
Lors d'un appel d'offre de l'une d'entre elle, mettant sept agences
en concurrence, Richart obtient le contrat et plonge dans l'univers sonore de la
publicité. A 21 ans à peine, le jeune autodidacte se retrouve au sein de
l'agence Eurospace en lien avec Infogrames. Fort de sa soif
d'apprendre et infatigable lorsqu'il arpente ses claviers, il réalise les
musiques de Playstation, des Mutuels du Mans, de Cofidis ou
encore de Saint Algue. C'est alors que naîtra l'idée du projet lyonnais :
réaliser un album autour d'une équipe de collaborateurs passionnés.
Sa première expérience de
chanteur se réalise au travers d'un album de musique occitane qu'il décrit
lui-même comme « assez éloignée » de sa couleur musicale. Vagram, titre
de l'album, sera diffusé à 25 000 exemplaires. C'est à partir de ce moment que
Richart Tolly lèvera le pied du champignon publicitaire dans l'idée de
construire son propre album.
A travers la mythologie grecque il trouve la source
d'inspiration riche en passion et en détresse. Très influencé par le son
anglo-saxon l'album « Sacrifié » s'inscrit dans la tendance pop avec de fort
accent électro-groove. Néanmoins persuadé que seul il n'aurait pas l'objectivité
suffisante à la réalisation d'un tel projet, il décide de s'entourer d'une
équipée sauvage.
 Autour
de la « French Team » artistique, une pléiade de talents lyonnais ont lié leur
destin à celui de Richart, et le travail passionné de l'équipe visant les majors
au départ s'est rapidement transformé en une volonté de créer un pôle lyonnais
de production musicale.
En contact avec le comité d'écoute de la région
Rhône-Alpes, le projet d'un label régional tente une percée. On retrouve dans
cette démarche François Fargier (IFK), Isabelle Bretin,
Isabelle Perronet et Christian Blanc intervenants d'un projet qui est
devenu une cause lyonnaise. Le talent de Richart Tolly réside alors, outre son
charisme prépondérant, dans la démarche artistique et technique de s'entourer
d'une Dream Team lyonnaise...
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