Michaël Youn part en
live !
Propos recueillis par Philippe Rejany
Planquez la grand-mère : Michaël Youn débarque à Lyon le 17 décembre au
Transbordeur. Trublion cathodique, apôtre déjanté de l'humour pipi-caca,
iconoclaste notoire, voire icône du mauvais goût : On l'adore ou on le déteste,
mais au moins il ne laisse pas indifférent !
Après des études brillantes en école de
commerce (ponctuées par un Master en management et marketing), il se lance dans
la radio, mais c'est sur le petit écran qu'il explose médiatiquement grâce au
cultissime « Morning live » de M6. Il aurait pu continuer à exploiter le filon,
mais le lascar a la bougeotte... Après l'épisode « Bratisla Boys » (qui le mènera
au sommet des Charts), le revoici sur les planches, avec un one-man show
(sobrement) baptisé « Pluskapoil ».
Un spectacle qui exprime, selon ses propres
termes, « le génie quasi-Shakespearien qui sommeillait quelque part entre les
testicules et la glotte de Michaël Youn ». Le ton est donné ! Ames sensibles et
esprits bien-pensants passez votre chemin... Pour les autres, Interview à lire
évidemment au second degré !
Lyonpeople : Comment se passe la tournée ?
Michael Youn :Très bien. J'avais pas mal
d'angoisse... que les gens montent sur scène ou me cassent la gueule, vu le
niveau. Mais tout va bien : ils repartent avec l'envie de casser des cabines
téléphoniques et des voitures : c'est bon signe !
Attention, Sarkozy veille au grain !
Non, en fait je pense qu'on en sort apaisé,
tellement je dois être fatiguant sur scène...
Tu connais un peu Lyon ?
Eh bien... Je crois que c'est une ville qui se
trouve entre le Rhône et la Saône... Et qui est surtout championne de France de
foot. En tant que supporter officiel du PSG, ça me fait mal aux fesses ! Sinon,
je connais un peu le Boui-Boui Café Comique...
Pourquoi un One man show ? Un besoin de reconnaissance ou plus personne ne
voulait bosser avec toi ?
En fait, c'est moi qui ne voulait plus bosser
avec Vincent et Benjamin, mes compères du Morning Live. J'en avais marre de
leurs blagues bidons, du style « Comment s'appelait le capitaine Crochet avant
de perdre sa main ? « Capitaine main ».
Bref, on ne se parle plus : c'est devenu comme
Ardisson et Fogiel entre nous !
Alors, tu te sens plus Ardisson ou Fogiel ?
Euh...Plutôt Jean-Pierre Pernaut. Faut que je
fasse attention à pas dire de conneries sur les gens que je connais...
Finalement tu te retrouves seul sur scène, avec « ta bite et ton couteau »...
C'est très bien résumé... sauf que j'ai oublié
mon couteau ! C'est vrai que je suis resté un gamin et tout ce qui se passe
en-dessous de la ceinture me fait rigoler. Tant pis pour mes détracteurs. Tant
que c'est marrant, c'est marrant : c'est la seule limite pour moi. La vraie
sanction, c'est le rire des gens : tant qu'ils rigolent, ça va !
Il y a quand même un côté provoc' ?
Je ne pense pas être un provocateur : je suis
trop gentil ! Les vrais provocateurs font de l'art plastique dans le Doubs ou
brûlent des animaux... Il faut voir derrière l'image qu'on donne en public. Par
exemple, derrière Séverine Ferrer il n'y a pas que Fan 2... J'ai rencontré
récemment Jean-Paul Belmondo : je l'ai trouvé mou ! Pas de flingues, pas de
cascades... Moi c'est pareil : je ne suis pas qu'un mec qui braille, se fout à
poils, tape ses parents ou viole sa petite amie...Contrairement à ce que je
montrais dans le Morning Live.
L'étiquette du Morning t'énerve ?
Pas du tout, pour la bonne et simple raison
que je ne peux pas reprocher aux autres de me coller une étiquette que je me
suis collé moi-même ! Je ne peux m'en prendre qu'à moi. La seule chose, c'est
que je préfère me coller mes propres étiquettes : c'est pour cette raison que
j'ai arrêté le Morning et enterré les « Bratisla Boys »...
En tout cas, l'image de celui qui montre ses fesses en direct pour réveiller la
France, ça risque de te coller longtemps...
A ton avis, combien de fois je l'ai fait :
moins de 5 ou plus de 10 ?
Entre les deux...
Ok : tu es dans la vérité. C'est vrai que
c'est ce qui m'a fait connaître. Tant mieux, même si ce n'est pas l'acte le plus
intelligent, le plus rebelle et le plus drôle qui soit.
Au début de ta carrière, tu as changé ton nom : pourquoi ?
Simplement parce qu'à l'époque je présentais
les infos sur une radio FM et le jingle « les infos présentées par Michaël
Benayoun », ça faisait un peu trop « les dernières news du Sentier, la putain
de ta race...», si tu vois ce que je veux dire. Ca ne m'a dérangé plus que ça
de changer de nom... D'autres l'ont fait avant moi comme Patrick Bruel.
Quel autre Michaël celebre aurais-tu aimé être ? Jackson ?
Oui, mais avant 84, c'est à dire avant qu'il
fasse n'importe quoi. Il a prouvé que le génie n'était pas définitif...
Jordan ?
Oui, mais avant que son père se fasse
assassiner !
Michaël Knight
Oui, mais avant qu'on lui pique K2000...
Georges Michaël ?
Oui, mais avant qu'il montre son sexe dans les
toilettes !
Franck Michaël ?
Oui, mais avant qu'il ressemble à Michaël
Bolton...
Avec la célébrité, c'est plus facile avec les filles ?
Sans doute... N'empêche que j'ai toujours la
même copine depuis des années.
Tu gagnes aussi plus d'argent : qu'en fais-tu ?
Je vais acheter des seins à ma copine, elle en
a besoin...Je ne fais pas de folies, j'habite toujours dans le même appartement.
Au lieu d'acheter une cravate à Noël, j'achète une armoire à cravates.
Toi qui a fait de la télé, que penses-tu de la Real TV comme Star Académy ?
J'aurais adoré y aller s'il n'y avait pas de
caméras ! Je trouve que les participants ont une vraie vocation artistique et
plein de bonnes intentions, mais que c'est malheureusement dénaturé par les
caméras et tout ce qui se passe autour...C'est trop facile de vendre de l'émotion
comme ça !
Pour finir, un message aux lyonnais ?
Amis lyonnais, que le cul vous gratte, et que
le con vous pique !
|