Le
golden boy de l'agence Concorde
Nous
avions fait écho dans notre édition du 24
septembre (voir
article) de la bataille commerciale
engagée entre deux spécialistes de
l'immobilier commercial, les agences Thomas
Broquet Conseil et Concorde. Cette dernière
dispose, elle aussi, d'un golden boy aux dents
longues.
Les
deux agences se livrent une lutte acharnée pour
contrôler les trot-toirs du triangle d'or. Une
rivalité aux deux visages : d'un côté Lionel
Chappard,
(ci-dessus) 32 ans,
successeur désigné de Concorde. De
l'autre, Thomas Broquet (voir portrait),
patron de l'agence éponyme, créée à son
retour de Paris début 2000.
L'agence
Concorde descend en droite ligne de la
« Lugdunum » créée au début
du siècle dernier.
Mais c'est après-guerre
qu'elle prend son véritable essor sous la
houlette d'Albert Chapuis,
une figure de l'immobilier lyonnais, qui se décide
enfin à prendre une retraite méritée en 1990.
L'affaire est alors reprise par Roger
Jaillet (ci-contre),
un ancien collaborateur de Sogelym Steiner. Très
rapidement, son neveu Lionel vient l'épauler
tout en poursuivant paral-lèlement ses études
(Tech de Co et Master Marketing Management).
La
conjoncture est des plus moroses (because guerre
du Golfe) et le nouveau tandem fait le dos rond
jusqu'au redémarrage du marché en 1993.
Rien
de tel que des transactions de taille moyenne
pour se mettre en jambes : France Telecom
en 1992, Crésus en 1993. Et d'enchaîner dans
la foulée quelques coups qui resteront dans les
annales. Cyrillus, Jean-Louis Maier
et surtout Hermès dopent le millésime
1995.
La
fin du millénaire est exceptionnelle. Malgré
une flambée des prix, les transactions ne
faiblissent pas bien au contraire (Les marques
préfèrent investir dans l'immobilier plutôt
que de payer l'Impôt sur les Sociétés).
Conséquence inéluctable : les
emplacements se font de plus en rares. Une pénurie
qui fait le bonheur des rues adjacentes (Jean de
Tournes, Childebert, Ancienne Préfecture...).
Les
évènements new-yorkais auront certainement des
répercussions sur ce marché en pleine
effervescence. Certaines enseignes ont dores et
déjà mis au congel leur plan de dévelop-pement.
Un attentisme qui ne devrait pas trop peser sur
le business de la concorde : avec plus de
40 transactions réalisées en 2001 (dont Morgan,
Christian Pellet, Pronovias...)
l'oncle et le neveu peuvent voir la vie en
rose.
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