La
luxe story de Lancel
De
la rue de la République à la rue Edouard Herriot, c'est moins le bond
géographique, que la nouvelle image de Lancel qui prédomine. Quartier
chic pour un magasin qui s'étend sur 2 étages. Surface totale :
194m². Spacieux et classe, pour hommes ou femmes, vous ne pouvez plus le
rater !
1876 :création
de la première boutique Lancel à Paris : article pour fumeurs.
2001 :
ouverture de la nouvelle boutique à Lyon, articles pour... tous !
En
125 ans d'existence, autant dire que Lancel a pris le temps de s'émanciper.
Réfléchissez bien : fin 19ème siècle, le sac à main
n'est pas encore franchement à la mode. Non, chez Lancel,
fume-cigarettes, cristallerie et bijoux rendent déjà explicite la volonté
d'innovation et d'audace que la famille défend. Symbole glamour et
avant-gardiste, la marque s'attache au rouge, couleur chatoyante qui
collera aux articles aussi bien qu'à la décoration des magasins à
travers les villes et les siècles. Briquet, sac à parapluie, malle Aviona, des créations qui perpétuent la fraîcheur de
Lancel. Mais voilà,
le temps passe et la mode trépasse. Clientèle aisée et cosmopolite en
cible, la marque s'essouffle un peu, victime d'une concurrence
grandissante et menaçante.
S'adapter
aux loisirs, élargir la clientèle et obtenir une image de maroquinier
haut de gamme, voilà les nouveaux objectifs de Lancel. En
septembre 1997, la marque rejoint le groupe Richemont et par la même
des noms prestigieux comme Cartier, Dunhill, ou encore Mont-Blanc.
Renaissance et nouveau souffle, la politique de la marque devient claire :
« le luxe accessible » comme l'explique Karine
Tchikaloff, directrice de la nouvelle boutique (ci-dessus en compagnie
de Philippe Morel, directeur du magasin Hermès), rue du président
Edouard Herriot. Nommé en décembre dernier en tant que président
directeur général de Lancel Sogedi, Joël Armary,
39 ans s'est fixé une conception différente des boutiques,
communication et créations novatrices au programme. Clientèle aussi bien
féminine que masculine, il serait réducteur de confondre Lancel et sac
à main. La valise « Kangourou », les bagages rouge, le sac
seau et autres innovations attirent hommes d'affaires et femmes actives
entre impératifs quotidiens et voyages à Honolulu.
Le
26 juin dernier, pour être précis, inauguration de la nouvelle boutique
Lancel de Lyon : l'occasion de découvrir en avant première
« le no-bag » (mais qu'est ce que c'est ?) car
« le tout n'est pas d'avoir des idées mais de les exploiter »
affirme Michel Guten, président de Lancel S.A. Le no-bag :
petite pochette de cuir savamment ajustée à toute sorte de sacs, indépendante
et colorée à votre guise, elle d'adapte aux sacs d'homme et de
femmes en quête d'innovation pratiques (Bellemar n'aurait pas fait
mieux !). A découvrir !.
Entre
Vuitton, Longchamp et Hermès, pour Lancel, il
s'agit de se positionner définitivement. Grand luxe ou approche
populaire d'une marque de choix, une seule certitude : l'enseigne
conforte l' équilibre fastueux du quartier et les prix sont plus
abordables que chez leurs voisins. Un ordre d'idées ? Pour un sac
en cuir, comptez entre 4 000 et 5000 francs chez Louis Vuitton,
8 000 francs chez Hermès, alors que Lancel et Longchamp
proposent ce produit dans une fourchette de prix allant de 800 à 1500
francs. Concurrence oblige...
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