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22 avril 2003


Le Marché de la mode : Vintagemania

 

Photos Johanna Larue
 

De notre correspondante Laure Delvigo


Pommes d'Amour, Barbes à papa, Austin Martin et pièces vintage, signèrent avec succès la seconde édition du marché de la mode, parrainé par le célèbre antiquaire de mode Didier Ludot.


Malgré un vent Sibérien, quelques vols et quelques lampes cassées plus loin, l'ambiance fut au beau fixe au marché de Gros et tout le monde fit ses affaires... Avec plus de 4000 personnes cette année, dont Felix Sarrington, Directeur Artistique du Printemps Paris,  Max Chaoul, chineur fidèle et autres initiés, focus sur l'évènement qu'il ne fallait pas manquer.

Il y a quelques années,  lorsqu'on prononçait le mot "fripes", on entendait souvent les gens Bon Chic Bon Genre s'écrier : " Ah mon Dieu ! Quelle horreur !  ". Quelques années et crises économiques post eighties, il est de bon ton de porter du "vintage". Ca sonne plus joli que  "fripes":  le terme maudit, pour ceux qui n'appartiennent pas à la tribu baba cool ! Il n'est en effet pas rare de croiser des bobos porter un sac Dior un peu tout mité avec condescendance,  affichant fièrement le mot magique : " C'est vintage ". Ca fait intellectuel ( pseudo-) et surtout c'est un zéro de moins dans la balance, pour des pièces pas si rares que ça... Mais ça on le dit moins.


Cependant l'effet Vintage, le griffé, (rappelons que les pièces vintage - d'époque- ne sont pas forcément griffées) fait des ravages, un véritable phénomène de masse. Ce n'est d'ailleurs pas par hasard que de nombreux Parisiens sont venus dès la première heure rafler collectors Sixties et autres pièces uniques. Pourquoi : " Nous pouvons les  revendre avec une marge conséquente à Paris et dans les grandes capitales. Vous savez les Japonais en raffolent...! ", nous confie un sympathique acheteur sur le stand de Todo Y Nada.


La charmante Magali Ortéga, styliste et responsable de la boutique Todo Y Nada ne s'y est pas trompée puisqu'elle a doublé son chiffre en une journée  ! Même si elle fait sa Caliméro : " A peine, j'avais déballé la marchandise, qu'on m'avait déjà volé un sac ! De plus,  c'était "Beyrouth", pour pas mal d'entre nous, étant donné qu'on était à l'extérieur, sans préau ! " s'amuse à raconter cette brune piquante. Mais si la tempête a porté bonheur à Magali, pour d'autres, cela a tourné au cauchemar. Des rafales de vent ont en effet brisé chez PVC (Le Palais des Vertueuses Covergirls) trois sublimes lampes Seventies...

Si certains luttaient contre le vent, d'autres se sont retrouvés sous le préau autour de  Didier Ludot, antiquaire de mode, auteur de "La Petite robe noire", qui présentait ses somptueux collectors griffés, recherchés à travers le monde. A ceux qui se déplacent à Paris, ses deux boutiques situées au Palais Royal valent le détour, sans oublier le  Corner's très pointu, que Didier vient d'inaugurer au Printemps Paris, avec pour voisins Chanel et Gucci...


Le Directeur Artistique du Printemps Paris, Felix Sarrington a d'ailleurs participé à cette manifestation, en signant un parcours idéal, sélectionnant objets et vêtements sur ses stands favoris. Pendant que les initiés semblaient médusés par le savoir de Didier Ludot, d'autres amateurs vintage chinaient, comme Max Chaoul, ayant du faire quatre aller/ retour dans la journée, les bras chargés de robes et sacs rétro...! Les esthètes n'ont pu qu'apprécier le défilé Esmod, sous le son de DJ Philgood, sans oublier la sublime exposition rétrospective 50-90 du mobilier Kartell, prêté par le musée Kartell de Milan.

Et si le thème "Lyon, ville de mode" reste à discuter, le marché de la mode demeure pour la ville un évènement positif. On attend qu'une chose : la troisième édition !
 


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A suivre, Inauguration de l'Aquarium : les dents de la (grand) mère !
 

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