Débarquement américain à l'Hôtel de
ville
De notre correspondant Arnaud Curt
Incroyable ! Thomas Jefferson
se trouvait place de la Comédie, le 20
avril dernier ! Une réincarnation du
président américain se lancerait-elle
dans la course des municipales 2007
aux côtés de Perben et Gégé ?
Chaque année, l'American Club de Lyon
en collaboration avec le Consulat des
Etats-Unis propose aux ressortissants
américains installés à Lyon de
célébrer l'un de leurs présidents.
Plutôt que d'honorer Georges W.Bush
dont le bilan demeure pour le moins
mitigé, les organisateurs avaient
désigné l'un des pères fondateurs
Thomas Jefferson. Ce dernier avait
effectué un voyage dans le temps pour
se retrouver dans les salons de
l'Hôtel de ville grâce aux excellents
comédiens de la compagnie « On
stage théâtre ».
On constate d'emblée que l'air
lyonnais est plutôt bénéfique pour les
yankees ; ici, pas de victimes obèses
des fast-foods de l'oncle Sam ! Une
assemblée de Gentlemen « costarisés »
et de Ladies arborant des tenues
élégantes et déployant un certain
savoir-vivre.... On nous aurait donc
menti ? Ou alors, avec une certaine
mauvaise foi nécessaire pour
préserver les clichés, pensons-nous
que ces convives revendiquaient tout
simplement leur appartenance à la
culture française.
En effet, il est important de rappeler
que la France représente un certain
mythe pour une partie BCBG de
l'Amérique. A l'opposé de l'image
retro saucisson-baguette, certains
vouent une admiration sans borne pour
les charmes romantiques de l'hexagone
(cf : l'ultime épisode de « sex and
the city » tourné à Paris). Si la
capitale demeure l'attraction majeure,
la région Rhône-Alpes possède une
petite communauté US implantée dans le
business international. Certains
essaient même d'imposer la gastronomie
américaine sur nos terres, à l'instar
de Maryann Motsch qui a
développé toute une gamme de produits
à base de noix de Pecan.
A l'heure des discours, le ressenti
des attentats du 11 septembre semble
encore bien présent comme le rappelait
Angie Bryan, consul des
Etats-Unis à Lyon. A cette occasion,
Jean-Louis Tourraine, en a
profité pour lui remettre les
registres de condoléances lyonnais.
Une soirée dont l'esprit nous a bel et
bien réconcilié avec l'Amérique. Au
fait, on était fâché ?
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