Les humeurs de Justin Calixte
Chronique satirique du 11 juin 2007

LE BAL DES FAUX CULS
 

« Il ne faut pas laisser tous les pouvoirs à Nicolas Sarkozy! » Les socialistes, Bayrou et leurs relais médiatiques n'ont cessé de nous bassiner avec cette sempiternelle antienne répétée sur toutes les radios et dans toutes les télés. Ils ne tenaient pas le même discours quand en 81, François Mitterrand avait accédé (grâce à une félonie de Chirac) à la Présidence de la république. Dans la foulée, les électeurs lui avaient offert une magnifique « chambre rose » à faire pâlir d'envie Pink TV. Dans le même temps, Fillioud, ex reporter d'Europe 1 était devenu ministre de la communication et avait fait main basse sur les télés du service public. Sans grand effort, le gros de leurs troupes journalistiques étant acquis aux idées marxistes ou trotskistes. Histoire de faire bonne mesure, on avait distribué les radios locales aux amis et obligés. Sans que Fabius, Hollande, Mauroy ou Jospin ne trouvent à redire.

Pour en revenir à 2007, Mme Hollande et consorts semblent avoir oublié que l'opposition et notamment la gauche, dirige à ce jour 21 régions sur 22 et la moitié des départements sans compter quelques grandes villes. Déjà la gauche, en 58, en mal d'arguments avait basé toute sa communication sur le fait que De Gaulle était un dictateur. Aujourd'hui, les mêmes, de Lacouture à Todd et même –ne riez pas- l'encore vivant Serge July reconnaissent qu'ils y étaient allés un peu fort. En attendant une partie de la jeunesse avait pris pour argent comptant les contrevérités rabâchées par l'Intelligentsia et les amis de Mitterrand.

Les Lyonnais ont dû particulièrement être insensibles aux billevesées de l'opposition en plein désarroi. En effet, la ville est aux mains de la gauche, Kif Kif pour la communauté urbaine, idem pour le département accaparé depuis des lustres par Mercier et les anciens du CDS aujourd'hui recyclés chez les Modemiens du centre. La région est également dirigée par la gauche. Heureusement que Ségolène n'est pas devenue présidente entraînant ipso facto une majorité rose aux législatives. Pour le coup, les Lyonnais auraient pu vraiment se plaindre d'un tel totalitarisme. Idem pour les Parisiens, les Dijonnais, les Nantais et combien d'autres !

Histoire de rester à Lyon, cette petite anecdote : j'avais rencontré, il y a quelques mois Patrick Huguet, maire du 3^ème. Je lui avais bien dit tout le mal que je pensais du personnel politique lyonnais d'une médiocrité inimaginable... A gauche comme à droite. Notre notable du 3^ème, s'était offusqué. A l'entendre si les élus locaux ne valaient pas tripette, il ne fallait pas le mettre –lui- dans le même panier. Je n'ai pas eu à attendre longtemps pour avoir confirmation de ma première impression. Le samedi précédent les élections, Gégé, la belle Kacem, la moche des champs et quelques édiles de gauche avaient invité au restaurant « café sur Cour » les notables de Montchat, histoire de se montrer sous un bon jour. Huguet qui avait appris l'affaire fait ni une ni deux et réserve une table pour onze personnes dans le même resto. Histoire de pourrir la vie de Gégé. Élégant ! Non ? Malgré les conseils de certains qui recommandent à Huguet de ne pas se livrer à de tels enfantillages qui desservent l'image des politiques. Rien à faire. Il persiste. Collomb, mis au courant décommandera le restaurant et ira dans un autre « Le Génie » (ça ne s'invente pas). Huguet et ses amis se sont retrouvés gros jean comme devant dans le resto vide (heureusement pour Huguet, Perben n'était pas là). J'imagine que les deux repas sont aux frais du contribuable qui sont une fois de plus les dindons des farces de nos élus. Sans parler du restaurateur qui s'est retrouvé avec les 20 couverts sur les bras. Espérons que Huguet, grand seigneur, dédommagera sur sa cassette personnelle notre chef Montchatois.

Les Grenoblois que l'on croyait plus malins et moins alzeimeriens ont placé Carignon en deuxième position. L'ayant connu de près quand il officiait à la mairie de Grenoble avec son compère Langenieux-Villard, je sais à qui l'on a affaire. Même s'il a payé sa dette, je crois que cet ex-corrompu devrait être mis sur la touche. Espérons que ce demi-succès ne donnera pas des idées à Michel Noir dont on nous dit qu'il aurait des fourmis dans les jambes. Nous avons déjà hérité de son épouse à la Région (sans doute en raison de ses grandes capacités) et nous risquons de récupérer Chabert à la mairie de Villeurbanne et pire ! à la présidence du Grand Lyon : si en plus nous devons recycler Michel Noir, ça serait trop pour moi ! Si je ne craignais pas le ridicule en singeant Noah, je proclamerais que dans pareil cas « je me barrerais de Lyon ».

Perben qui pourrait être heureux des scores de l'UMP et de la claque prise par les amis du redoutable stratège Michel Mercier, déjà grand responsable de la défaite de la droite en 2001, Perben, disais-je est en réalité très inquiet. Il était garde des Sceaux quand le ministère de la justice a communiqué le dossier du juge Borrel aux Djiboutiens ; gageons que certains titres de la presse locale qui roulent ouvertement pour Gérard Collomb vont en faire des tonnes dans leurs prochains numéros.


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 à suivre, Chronique satirique du 21 mai 2007