Repli sur Lyon pour Fabien et
Aurélie Barthez
Dans son édition de lundi, le quotidien
L'Equipe revient sur le départ définitif de Nantes de Fabien Barthez.
Au lendemain de la défaite contre Rennes (0-2) et d'une altercation avec
un supporter, le gardien a quitté Nantes pour toujours.
Absent du décrassage, dimanche, le joueur a fait
ses valises après avoir rendu les clés de la maison qu'il occupait à La
Chapelle-sur-Erdre. L'aventure de Barthez chez les Canaris, commencée en
décembre dernier (photo), à l'appel du président Rudi Roussillon,
«dans le but d'être le leader qui nous fait défaut et relancer le club
vers les sommets», s'est terminée en queue de poisson. Pris en grippe
par la tribune Loire, qui l'a longuement conspué samedi, l'ancien gardien
des Bleus a également eu à en découdre avec les supporters après le match.
Plus amer que d'habitude, il a été bloqué par un petit groupe de
supporters et insulté à nouveau. L'un d'eux se serait alors rué sur le
capot de sa Porsche et l'aurait enfoncé d'un coup de pied. Barthez a
répliqué en décochant un coup de poing et les CRS ont dû intervenir pour
calmer tout le monde et raccompagner le gardien nantais jusqu'au
périphérique. On ne le reverra plus.
Sur les ondes de France Info, le champion
du monde 1998 a assuré «ne plus se sentir en sécurité là-bas». Sa
décision est définitive : «Je ne vais pas rejouer avec Nantes.
Ce qui s'est passé dépasse le cadre sportif. Cela n'a rien à voir
avec le football ni les résultats. Le fait d'être sifflé pendant tout le
match, ce qui s'est passé pendant cinq mois, je l'accepte parce que cela
fait partie du milieu. Mais là il s'est passé un truc qui dépasse le cadre
du sportif. Sans cela je serais resté jusqu'au bout avec Nantes». Le
rival de Gregory Coupet raconte le guet-apens que lui ont tendu les
supporters : «Une bande cinq ou six mecs sont venus me bloquer à la
sortie du stade. Ils étaient là pour me crever, comme ils ont dit. Ils
voulaient que je descende, ils ont tapé sur la voiture, sur la fenêtre.
Comme je n'avais pas condamné la porte, ils ont ouvert. Quelqu'un a essayé
de me mettre un coup de pied. Là j'ai peur, donc je me défends. Derrière
les CRS ont chargé». Le président Roussillon «(lui) a proposé que
(sa) femme et (son) fils partent de Nantes, de (lui) mettre des gens
(sous-entendu des gardes du corps)». «Mais je ne suis pas prêt à ça, je
ne vivrai jamais comme ça». La direction du FC Nantes a fait savoir
lundi sur son site internet qu'elle avait mis un terme «à l'amiable»
au contrat du joueur, et ce «à compter de ce jour». Un départ qui
ne sera pas pleuré dans les vestiaires nantais où Barthez n'a jamais pu
(ou su) s'intégrer.
Selon
nos informations, Fabien serait venu se remettre de ses émotions dans sa
belle famille qui possède une coquette villa à une dizaine de kilomètres
de Lyon. C'est dans ce village des monts d'Or qu'Aurélie, sa
ravissante compagne à grandi. Nous vous avions raconté en exclusivité leur
idylle démarrée sur le sable de Saint-Tropez (voir
chronique).
Le divin chauve peut compter sur le soutien de sa muse et de sa famille.
Dans cette période délicate qu'il traverse, il s'agit là d'un précieux
réconfort avant de prendre les décisions qui s'imposent. Retraite ou pas ?
Réponse dans quelques semaines.
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