CIRCUIT VIP 2007
Petits
secrets de fabrication
Par Marc Polisson
Depuis une semaine, le Circuit VIP 2007 est disponible en kiosque. Ce
guide de 236 pages regroupe les adresses les plus fréquentées par les
« Lyonnais qui comptent ». 450 d'entre eux ont répondu à nos questions... et
quelques autres ont botté en touche. Voilà pourquoi.
Le chapitre « se régaler » du guide regroupe les 140 restaurants les plus
fréquentés par les décideurs lyonnais avec de petites astuces inédites
pour optimiser sa sortie : les numéros des tables les plus agréables pour
2 et 4 convives, les noms des V.I.P que l'on peu croiser à chaque endroit.
Nous avons en effet demandé à 450 personnalités lyonnaises de nous
indiquer leurs cantines préférées qui sont ensuite passées sous le coup de
fourchette et la plume acérées de notre ami Justin Calixte,
exceptionnellement bienveillant. Depuis six mois, notre équipe a recueilli
les confidences culinaires de nos people. Un travail harassant. Pas
toujours simple d'obtenir ne serait-ce que la cantine de certains ! Parmi
eux Gérard Angel, dont le bon mot n'a pas manqué de nous faire
sourire : « Quand on vend 200 exemplaires par semaine, on n'a pas les
moyens d'aller au resto ». C'est la raison pour laquelle nous avons
glissé le Mac Do Herriot aux côtés des cantines qu'il fréquente malgré
tout. Jean-François Lanneluc ne se départira jamais de sa
légendaire humilité : « Je vous remercie de l'intérêt que vous me
portez... mais je préfère ne pas
répondre. D'abord parce que je ne me
considère pas comme un VIP (mon métier est de mettre les autres sous les
sunlights, pas d'y être moi-même).
Ensuite, parce que je serais injuste. Je connais surtout les restaurants
qui sont autour de l'hôtel de ville...
et ce serait au détriment de ceux qui sont un peu plus loin, et qui
sont sans doute aussi bons ! » Une réponse à mettre en parallèle avec
celle de Maître Joseph Aguerra, défenseur des intérêts de l'OL :
« Je ne suis pas digne de figurer dans votre guide ! ». D'autres se
sont réfugiés derrière leur statut de fonctionnaire, comme Olivier
Viout : « Le devoir de réserve et l'obligation d'impartialité
inhérents à mes fonctions ne me permettent pas de rendre public un
quelconque "tableau d'honneur" de mes restaurants préférés. » nous
écrit le procureur général. Le préfet Jean-Pierre Lacroix ou le TPG
Paul Henri Watine ont en revanche répondu avec courtoisie.
Aucune difficulté, vous vous en doutez, pour connaître les habitudes des
politiques. Muguette Dini a été la plus directe : « Je
ne fréquente qu'un restaurant que je recommande : Antonin, aux Halles. »
Les maires d'arrondissement ont naturellement joué la carte de la
proximité à l'instar de Christian Coulon : « Je ne vous parlerai
pas de restaurants "étoilés" où je ne vais que très rarement mais des
restaurants où la convivialité et la cuisine sont excellentes. Maire du 8ème
arrondissement de Lyon, j'apprécie La Tonnelle, l'Olympic, l'Auberge
Savoyarde, tous trois dans l'arrondissement et Gamboni dans le 7ème. »
Vous ne saurez donc pas étonnés en consultant leur index. Le
sénateur-maire de Lyon, bon vivant, a mentionné des établissements
dispatchés dans toute la ville... Avec son challenger Dominique Perben,
il « cohabite » sur une adresse commune : Mathieu Viannay. C'est
déjà un début ! Chez les institutionnels, le temps des agapes qui se
prolongeaient tard dans l'après-midi (avec sieste crapuleuse si possible)
dans les petits salons privés de Nandron ou de la Mère Brazier
semble bien loin. « Une époque révolue » confirme Pierre Jamet,
bras droit de Michel Mercier. Le Conseil Général disposant
d'une salle à manger et de son propre chef, ses patrons ne sortent plus
guère en ville pour les déjeuners de travail. Dommage. Idem pour le patron
de la Lyonnaise de Banque. Plutôt que de faire travailler les
nombreux restaurateurs qui sont ses clients, Rémy Weber s'est fait
construire une salle à manger dans son building de la rue de la
République... Nous savons néanmoins qu'il a toujours ses habitudes à la
Meunière, au Caro de Lyon et au Passage. En ce qui
concerne les capitaines d'industrie, certains ont leur table attitrée dans
les gargotes qui parsèment les zones industrielles. Des restaurants
ouverts uniquement à midi et qui sont de véritables mines d'or pour leurs
propriétaires. Ainsi Guy Mathiolon, vice-président de la CCI,
déjeune très fréquemment à la Cantine, sise à Vénissieux dans la zone
d'activité qui accueille ses entreprises (Serfim, Serpol) ainsi que le
siège du LOU Rugby. A l'exception de celui de la rue de la République
unanimement reconnu comme trop « racaille », si vous fréquentez les Mc Do
(Edouard Herriot, Caluire ou Tassin), vous risquez également de faire des
rencontres intéressantes. François-Nicolas d'Alincourt (RCF) ou
encore le publicitaire Michel Hebert y ont leurs habitudes alors
que Govou et Wiltord préfèrent le Ness ou le Baroc.
En dehors des restaurants préférés de nos VIP, vous pourrez découvrir
leurs adresses pour se looker, s'ambiancer, s'installer ou encore se
détendre. Bien évidemment, nous n'avons pu nous empêcher de glisser
quelques taquineries à l'intérieur de ce guide qui deviendra peut-être
votre bible... A vous de les découvrir dès à présent !
|