Kader se fait tirer sa caisse !
A 23h, Kader tout de blanc vêtu. Deux heures
plus tard,
il était vert de rage...
Incroyable mais vrai ! La recette du combat de
kick boxing organisé par Kader Marouf
s'est volatilisée... Plusieurs milliers d'euros
dont de nombreux chèques ont été dérobés dans la
voiture d'un boxeur. Depuis, c'est
l'effervescence dans les banlieues lyonnaises...
Il est 1h du mat' dans la nuit de samedi à
dimanche. Les spectateurs quittent le palais des
sports de Gerland après une soirée plutôt
réussie. Kader Marouf respire : la réunion
sauvée in extremis par Harrat Boumedienne,
PDG de Prétorian Sécurité, est un succès.
L'heure est à la détente. Les boxeurs sont sur
le point de rejoindre leurs hôtels pour se
changer avant l'after prévu au Studio 1. Kader
confie la recette disposée dans un sac de sport
à un proche. Ce dernier prend la direction de la
Reine Astrid, partenaire de l'événement où
sont hébergés les boxeurs.
Après avoir garé son véhicule à proximité de l'hôtel,
il rentre retrouver ses camardes de combat à
l'intérieur de l'établissement. Laissant le sac
dans le coffre de sa voiture. En ressortant dix
minutes plus tard, il s'aperçoit alors que la
voiture a été forcée et que l'argent s'est
volatilisé. Kader débarque peu après à la
Reine Astrid et trouve son boxeur en larmes.
Direction : les salons du palace où un conseil
de guerre informel se met en place. Qui a pu
faire le coup ? L'ambiance est tendue, la
suspicion rôde. Les téléphones portables
crépitent. Tous les contacts dans les
différentes banlieues chaudes sont sollicités.
Les cités passées au crible. Plainte est déposée
au commissariat... mais la caisse reste
introuvable.
En attendant les résultats de l'enquête, le
milieu et les partenaires s'interrogent.
Immanquablement, les regards se tournent vers
Kader et son boxeur. « J'ai entière confiance
dans ce boxeur que je considère comme un petit frère. Il
a du se faire suivre ! » confie Kader,
plutôt serein. L'organisateur a tout entendu
depuis dimanche. « Certains racontent que
j'ai été braqué, d'autres que j'ai voulu faire
une escroquerie. Si c'était le cas, je serais
déjà loin de Lyon à l'heure qu'il est. De plus
tout le monde - intermittents et boxeurs a été
payé. ». Une péripétie de plus dans sa vie
mouvementée (voir
portait).
« Ce qu'ils m'ont pris ne me fait pas
boiter ! » conclut-il serein, et la tête
ailleurs. A Istanbul, pour être précis. Où il organise avec son partenaire australien le
même combat samedi 14 mai. D'ici là, on peut
souhaiter aux détrousseurs de ne jamais croiser
sa route...
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