Rideau sur la Passerelle !

Témoin incontournable de nos fins de nuits
agitées, le bistrot de la Passerelle n'aura pas
résisté longtemps au départ de don emblématique
propriétaire Albert Dray. L'établissement
du quai Saint Antoine a été placé en liquidation
judiciaire.
Flash back. Le 22 février 2000 marque un
tournant dans la vie d'Albert. Après 15 ans de
bons et loyaux services derrière le comptoir de
La Passerelle, la grande gueule des quais
de Saône tire sa révérence et le gros lot en
cédant son établissement à un tandem composé de
Jean-Luc, cuisinier de formation
et de Nadine, une jolie infirmière
passionnée de ski nautique.
Très
vite les repreneurs vont se heurter à un
problème qu'ils avaient sans doute sous estimée
au départ, à savoir la très forte
personnalisation de La Passerelle
« une affaire de patron » comme on les nomme
dans le jargon de la restauration. Un élément
décisif et très subjectif aux effets
dévastateurs : dès l'ouverture du Café du
Pond, le bouche à oreilles fait merveille.
En deux temps, trois mouvements, Albert
(ci-contre) rapatrie tous ses fidèles habitués à
s'infuser son escalope à la crème et son gratin
dauph' en intraveineuse. Pour les nouveaux, le
coup est rude : il faut repartir de zéro.
Autre problème récurrent : la gestion de la
clientèle des nuiteux, de plus en plus
hétéroclite. Pas besoin de vous faire un dessin,
ce n'était pas la crème ! Rajoutez à tout ça
l'incendie de janvier 2002 (avec 6 mois de
fermeture à la clé) et vous comprendrez vite que
l'affaire était mal engagée.
L'établissement qui donne à la fois sur le quai
Saint Antoine et la rue de la Monnaie ne devrait
rester orphelin très longtemps. On raconte que
Jean-Louis Manoa, propriétaire du
Mercière est déjà sur les rangs...
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A
suivre,
Quand Lucchini se fait remonter les bretelles !
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