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Les humeurs de Justin Calixte
Chronique satirique
du 18 octobre 2002
Gallo au petit trot
J'ai lu "le
manteau de Saint-Martin", premier tome de l'Histoire des Chrétiens qui
ont fait la France chrétienne, écrite à la va-vite par Max Gallo.
Pas terrible ! Vous
n'êtes pas obligés d'acheter ce livre, excepté pour le prologue qui ne
peut laisser insensible. Le reste est assez enquiquinant et surtout bâclé.
Une preuve :
La scène se passe en
400 après J.C. Max Gallo raconte l'odyssée de Saint-Martin : "Il a
traversé des fleuves, gravi des monts, vu se lever le soleil au-dessus de
Lugdunum, et il a parcouru les rues de cette ville où résonnaient le
battement des forges, le grincement des rouets et celui, rythmé, des
métiers à tisser."
Louis XI, François 1er,
qui n'étaient pas encore nés et qui furent les "business angel" du tissage
à Lyon, doivent ricaner dans leurs tombes respectives. Jacquard, qui
inventa les métiers éponymes et néanmoins bruyants, né en 1752, doit se
marrer aussi en s'esclaffant : "Il est fou ce Gallo-romain".
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Outing
Il existe en France
une caste dont l'objectif est de repousser chaque jour un peu plus les
tabous de la société. C'est la "France éclairée" ; les autres, les
obscurs, les sans-grade, ceux qui savent bien que la permissivité et le
laxisme sont des vices qui annoncent des lendemains qui déchantent, n'en
peuvent mais. Les voilà ridiculisés par ceux qui tiennent le haut du pavé.
Comme on le faisait jadis avec tous ceux qui critiquaient, à juste titre,
les errements du communisme. On les traitait d'anti-communistes primaires.
Aujourd'hui, ceux qui tentent de résister à la nouvelle "bien-pensance",
sont catalogués fascistes, vieilles catoles, rétrogrades, poujadistes,
liberticides. Que sais-je encore ! Les July, les Gérard Miller, les
Jack
Lang, les Mamère et tous leurs sous-fifres qui répètent, tels des
perroquets, les mots d'ordre de leurs maîtres à penser, tous ceux qui,
jour après jour, fabriquent une société matérialiste et libertaire, y vont
de leurs discours convenu autant qu'inconséquent.
"Touche pas à mon
porno, touche pas aux films de violence, touche pas aux livres pédophiles,
touche pas aux drogues douces, touche pas aux mineurs de 11 ans qui se
baladent la nuit... et vive la liberté ma mère !"
J'en passe et des meilleurs.
Heureusement que je
ne suis pas violent et que je n'ai jamais d'Opinel sur moi, je serais
capable de faire une "bêtise".
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