Le Monde cadré
Grosse colère de
Brunet-Lecomte contre le journal "Le Monde", dans le dernier édito
de Lyon. Le quotidien du soir, comme on dit chez les notables du Sénat,
est remis sévèrement à sa place. Une critique sévère mais ô combien
justifiée. Quelques extraits pour le plaisir :
"Dans les années
70, Le Monde, pendant des mois, a chanté les louanges de Pol Pot qui, lui,
ne cachait pourtant pas son jeu quand il a pris le pouvoir au Cambodge.
Mais Le Monde appelait ça à l'époque "une libération".
Le Monde a encore
fait preuve de son infaillibilité en réalisant un compte-rendu
excessivement prudent au début de l'affaire du sang contaminé (500 morts).
Et pour cause, le journaliste qui rendait compte de cette affaire était
salarié du centre de transfusion sanguine dirigé par le fameux Docteur
Garetta !
Si on vous parle
de la véritable croisade déclenchée par Le Monde quand les quotidiens
gratuits ont débarqué en France, il y a un an. L'horreur absolue pour Le
Monde, qui s'est insurgé au nom de la déontologie... Et puis, quelques
semaines plus tard : silence, plus rien sur ces maudits gratuits. Et pour
cause, Le Monde s'était vu confier l'impression d'un de ces quotidiens
gratuits.
On refuse de
jouer, par exemple, à ce petit jeu pervers qui consiste, comme Le Monde, à
faire relire systématiquement les interviews des personnalités
interviewées."
Et encore,
Brunet-Lecomte n'évoque pas la localière du quotidien donneur de leçons.
Elle ne fait pas
relire ses interviews puisqu'elle préfère publier des infos non vérifiées
qui s'appuient sur des rumeurs plutôt que sur des faits. Histoire d'être
bien vue du microcosmique landernau médiatique lyonnais.
ä
Trouxe, sans papiers
Ce pauvre Trouxe
souffre d'être devenu un "sans papier médiatique" (plus personne ou
presque ne fait désormais un papier sur lui, excepté moi, de temps à
autre).
Il ne supporte pas
que l'on puisse contester son grand-uvre : je veux parler des
Subsistances. Il ne supporte pas davantage de ne plus être sous les
feux de la rampe.
Aussi répond-t-il
dans le dernier Lyon Mag à ceux qui le critiquent, en sollicitant
même une interview (le monde à l'envers). Il tape fort sur ses copains de
la gauche bobo, aujourd'hui au pouvoir :
"Les
justifications utilisées pour démolir ce projet patrimonial et culturel
reposent sur des bases fausses, des allégations incomplètes et spécieuses,
des oublis volontaires. Elles sont à inscrire au registre de la
désinformation pratiquée par certains membres de l'équipe municipale (...).
Un droit de réponse
dans Lyon Mag sera forcément très incomplet (...). Une interview
conviendrait peut-être mieux. D'autant plus que je ne suis plus soumis au
droit de réserve."
On sent comme une
menace. Gageons que son copain Jean-Olivier Arfeuillère lui ouvrira
bientôt largement ses colonnes pour qu'il puisse s'exprimer tout à loisir.
Le copinage étant désormais une des deux mamelles qui alimentent les
relations entre le monde politique et le petit monde médiatique. L'autre
mamelle ? A vous de deviner.
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