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Les humeurs de Toussaint Pothin 

 

Le bloc-net satirique du 2 avril 2002

 

L'anniversaire oublié de Gégé ...

 

Ouillle, ouille, ouille ! J'ai honte. J'ai complètement oublié de souhaiter un bon anniversaire à not'bon maire. Le temps passe vite. Déjà un an ! Sa joie partagée avec ses ennemis d'hier de la gauche plurielle - ils sont, semble-t-il, devenus aujourd'hui ses meilleurs amis - fait plaisir à voir.

 

A lire la presse lyonnaise béate, l'état de grâce devrait s'éterniser encore cinq ans. Et  même onze. Je m'en voudrais de jouer les rabat-joie et de perturber cet unanimisme bêlant qui, je l'espère, ne dupe pas Gégé. Il a toujours su - jusque-là - faire preuve de lucidité et raison garder. N'empêche, ces dithyrambes répétitives, ces louanges intéressées, ces flatteries de basse-cour, ces flagorneries patelines, ces génuflexions complaisantes, ces cajoleries courtisanes, associées à un pouvoir de plus en plus autocratique (à ce qu'on me dit) risquent de lui faire perdre le sens commun. Même s'il sait qu'il doit ce consensus panurgien autant qu'ostentatoire, à un remarquable et patient travail réalisé pendant des années auprès des principaux réseaux de la Ville. Des réseaux qui l'ont fait roi.

 

A propos de réseaux, je vous recommande un excellent article paru dans Le Point de la semaine dernière, analysant lobbies, confréries et autres communautés plus ou moins secrètes, mais de plus en plus influentes.

 

Ces réseaux s'emploient autant à favoriser leurs membres ou leurs favoris du moment qu'à démolir, dénigrer, voire lyncher ceux qui les gênent ou leur déplaisent (Bayrou, Boutin, Allègre et autres Seguin en savent quelque chose). A lire l'article du Point, l'influence des obédiences franc-maçonnes est toujours aussi importante en France (elle est même devenue omniprésente à Lyon, au point d'en être obsédante), mais les réseaux gays et culturels jouent désormais un rôle particulièrement conséquent. 

 

On nous explique comment, souvent, ces réseaux s'entremêlent et se chevauchent afin de mieux instrumentaliser leurs relais médiatiques. Ceux-ci ont pesé considérablement pour les élections municipales de Paris mais aussi de Lyon. Ils continuent de rouler pour les deux maires qui font tout pour leur être agréables. Même si ces réseaux finissent par agacer, à force de réclamer leurs dividendes.

 

Pour votre anniversaire, not'bon maire, cette supplique de citoyens lambdas : "N'oubliez pas qu'il y a plein de gens isolés, en tout cas non encartés, souvent désintéressés, à vous avoir soutenu de façon moins voyante pour que cette ville soit autre chose qu'un brain-trust lobotomisé par les lobbies. Ne les décevez pas trop."

 

Question citoyenne au Progrès et à la Ville : Dans le piège à pub que constitue le supplément "Quartiers" du Progrès, on aura remarqué une page immuable publiant questions de citoyens et réponses d'élus - comme quoi, Lyon Citoyen fait école - . Nous permettra-t-on de poser à notre tour une question et d'espérer une réponse ? Cette page récurrente correspondrait-elle, comme cela se murmure ici et là, à un deal entre l'Hôtel de Ville et Le Progrès

 

Un deal mis en place par Annie Mesplède (ci-dessus), permettant au Progrès de financer le supplément, en échange de prises de parole des élus. Info ou intox ? On ne peut le croire. Surtout quand on sait que l'époux de l'Attachée de Presse de la Ville, journaliste au Progrès, a été promu après l'élection de Gégé. Ça ferait beaucoup. Sinon, on va finir par croire que les suppléments "Quartiers", distribués gratuitement dans les boîtes aux lettres, sont en quelque sorte achetés. Un mélange des genres qui donnerait du grain à moudre à la vraie presse gratuite et rendraient bien fragiles les arguments mis en avant par le Monsieur Intégrité de la Ville pour venir au secours de la "Presse officielle". On attend une réponse sans se faire trop d'illusions.

A propos de Lyon Citoyen, je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je suis incapable d'en parler autrement que par des "on-dit", et encore moins susceptible de le comparer avec son prédécesseur Lyon Cité, pour la bonne raison que je n'ai jamais reçu aucun des deux magazines, ni à mon bureau, dans le 7ème arrondissement, ni à mon domicile dans le 6ème. Pas plus que je ne reçois "L'Agglo", le journal de la Communauté urbaine.

La question reste posée : "Qu'est-ce qu'ils font de ces centaines de milliers d'exemplaires après les avoir imprimés ?" Deuxième question : "Que fait Tête, soucieux, on le sait, des finances publiques comme de l'abattage des forêts."

 

Comme nous l'avions annoncé il y a longtemps, Joël Madile (même s'il a beaucoup grossi, il ne doit pas être confondu avec le vieil humoriste Bernard Mabille) sera bien "l'ambassadeur" du Grand Lyon à Paris. Vous pouvez désormais le croire puisque la "Presse qui s'achète", transformée en Journal Officiel, le confirme enfin. Espérons que le sieur Madile, qui avait connu quelques mésaventures sous l'ère Barre, saura garder sa langue et ne pas trop faire de confidences nuisibles à la Ville, à certains journalistes trop proches. Ce serait dommage qu'il soit à nouveau viré. Et dommage qu'il refasse un procès à la Ville, comme la dernière fois.

 

La Ville a dépensé beaucoup d'argent pour faire connaître sa promotion sur les musées. Avec une campagne particulièrement absconse où l'on voyait deux poissons rouges perdus sur un océan blanc. Pourrait-on connaître les premiers résultats de cette campagne ? Fréquentation, impact, compréhension... Sans langue de bois. Sans bidonnage. Merci Monsieur Beghain (ci-contre) de nous mettre au parfum.

 

C'est la revue lyonnaise "Golias" qui a révélé l'affaire Di Falco, affaire classée sans suite puisque la prescription était évidente, mais le mal est fait. Plutôt que de faire un long discours, je me contenterai de reprendre ces quelques lignes parues dans "Le Point" : « C'est le dernier stratagème pour détruire sans peine. On jette un nom en pâture dans la presse. Juste pour salir. C'est la mésaventure qui est arrivée au démographe Hervé Le Bras, accusé de harcèlement sexuel. Les nouveaux inquisiteurs viennent encore de frapper. Sans la moindre preuve, le nom de Jean-Michel Di Falco, évêque auxiliaire  de Paris, vient d'être jeté aux chiens, à propos d'une affaire qui serait vieille de ... 27 ans. Encore une manipulation. Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose, disait quelqu'un d'autre."

 

 

A suivre, Le bloc-net du lundi 25 mars 2002

 

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