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Les humeurs de Toussaint Pothin 

 

Le bloc-net satirique du 8 avril 2002

 

Zéro pointé pour le bilan de Gégé

 

Intermédia, le carabinier de la presse spécialisée confidentielle et néanmoins payante, arrive après la bagarre et confirme notre information d'il y a 15 jours. A savoir la nomination de Jean-François Lanneluc à la Direction de la Communication de la Ville et du Grand Lyon.

 

En revanche, Jacques Simonet (ci-dessus) qui n'est pas à un à-peu-près près, explique que le sieur Lanneluc "occupera un poste à double responsabilité (Ville et Communauté urbaine) qui n'existait pas jusqu'alors". C'est complètement faux puisque Laurence Eymieu occupait cette double fonction, sous Barre, comme auparavant Billière, sous Noir, ou même Carole Dufour sous le règne de Collomb (Francisque).

 

Tous nos vœux au petit nouveau dont on nous dit grand bien. Espérons qu'il saura s'affirmer face à Prade et Doublet, respectivement Directeurs de Cabinets de la Ville et du Grand Lyon, qui rêvent de chapeauter la communication et s'apprêtent déjà à contrôler les faits et gestes de Jean-François Lanneluc. A noter que Le Progrès est toujours à la pointe de l'information ; il confirme la nouvelle, ce jeudi 4 avril. Vive la presse qu'on achète !

 

Dans une précédente chronique, je demandais à Beghain, apparatchik-culturel pur sucre (il est baptisé "sucrette" par quelques-uns à l'Hôtel de Ville), des infos sur l'opération "Les poissons rouges au musée" ; il n'a bien sûr pas répondu. Pourtant, le raffiné Beghain sait que, pour l'instant, c'est un fiasco. De source autorisée, on me fait dire que l'opération "poissons rouges" prend l'eau de toutes parts. Il est vrai que seuls l'Adjoint à la Culture et Catherine Rolland pouvaient imaginer que ce serait un succès.

 

Comment ne pas se réjouir si, comme moi, on est hostile au "tourisme culturel" ? Puisque l'offre promotionnelle ne marche pas, pourquoi n'irait-on pas plus loin en faisant gagner des voyages ou autres gadgets publicitaires, ou encore une entrée gratuite pour une payante, ou encore 20 % de culture en plus pour le même prix ! Ça marche pour les petits pois, ça devrait bien marcher pour la culture de gauche.

 

Une rumeur constante laisse entendre qu'Annie Mesplede, Chargée de presse de Gégé, en aurait ras la casquette de se faire marginaliser à l'Hôtel de Ville. Beaucoup, dans le nouvel entourage de Gérard Collomb, rêvent de lui faire la peau. Trop proche du maire, elle fait de l'ombre à certains élus et aux petits chefs du Cabinet ; elle risque de connaître le sort des amis sûrs et fidèles du maire, mis sur la touche petit à petit.

 

Quand on sait qu'elle ne bénéficie pas du soutien (bien au contraire) de Caroline, l'épouse du maire, qui la déteste cordialement, on peut se demander si elle passera l'été.

Monsieur "Protocole", Gilles Dugrand, a été mis sur la touche, il est remplacé par Carole Locatelli, qu'on avait casée jusque-là à la communication. La belle Carole tournicotait dans les sphères collombistes depuis plusieurs années. La voilà récompensée. Saura-t-elle s'imposer à un poste où les possibilités de commettre des impairs ne manquent pas ? On ne devrait pas tarder à le savoir.

 

Jean-Pierre Bouchard, illustre inconnu que je tente désespérément de promouvoir, a été missionné par Gégé pour s'occuper de la musique "branchouille" ; Victor Bosch, le fondateur du Transbordeur, a brillamment réussi et fait de la salle lyonno-villeurbannaise un must. Jean-Pierre Bouchard n'aime pas Victor Bosch. La réciproque est vraie. Il faut dire que l'un a quelques réussites à son actif, alors que l'autre a de la chance que Gérard Collomb ait gagné les élections. Jean-Pierre Bouchard ne cesse depuis des mois de faire des misères au patron du Transbordeur, à coups de mesquineries et de vacheries d'alcôves. On pensait que les choses s'étaient calmées. Que nenni ! La "presse qui s'achète", grande amie du vendeur de fringues Bouchard, monte lentement au créneau et titille Beghain sur le sujet. On sent bien que la cabale s'installe, selon les techniques chères à nos savonaroles des Terreaux. Bosch est très copain avec Gégé. Sera-ce suffisant pour le protéger ? Pas sûr. Bosch se consolera avec le succès du Petit Prince, après le triomphe de Notre Dame de Paris.

 

Petit à petit (c'est le mot), notre ville se réduit à servir d'exutoire aux petitesses et aux rancœurs de nos nouveaux petits roitelets. Décidément, la politique culturelle de Gégé connaît, elle aussi, des ratés (ô ! Pardon).

 

Je vous avais pronostiqué la fin de l'état de grâce. Le bilan-anniversaire fait craindre une accélération de l'Histoire. On nous avait promis la disparition de tags, de l'affichage sauvage, des crottes de chiens. Que sais-je encore ? Pas partout, bien sûr. Mais dans trois quartiers-pilotes. Je ne voudrais pas faire de peine à not'bon maire, mais dites donc, quel fiasco ! Comme c'est à peu près la seule chose qui ait été lancée en cette première année de mandat, on est bien obligé de faire un bilan avec ce qu'on a sous la main.

 

Zéro pointé, aurait dit mon prof d'Histoire, d'Ampère. Toujours autant de crottes-peaux de bananes. Toujours autant de tags et peut-être même un peu plus encore avec les premières nuits tièdes, toujours autant d'affichage sauvage.

 

Pire, Gégé, sous la pression du lobby des Pentes, trouve que finalement, ce n'est pas si mal. Diable !

 

Si, sur un projet aussi modeste, sur une zone aussi réduite (3 arrondissements sur 9. Et encore !), on se plante, qu'est-ce que ça va être sur les objectifs plus ambitieux. Mais peut-être que, comme pour le reste, on nous parlera de dysfonctionnement.

 

Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, la France, depuis quelques mois, "dysfonctionne". Lyon aussi. La grève des Transports en Commun s'éternise dans une espèce d'indifférence inquiétante (il faut dire que le choix de Rivalta pour diriger le Sytral est grave de chez grave) ; on nous promettait une ville sans voiture, c'est plutôt sans transports en commun, ce qui n'empêche pas les impôts d'augmenter.

 

 

A suivre, Le bloc-net du lundi 2 avril 2002

 

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Le café réchauffé c'est terminé

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