Les
humeurs de Toussaint Pothin
Le
bloc net satirique du lundi 18 février 2002
Pradel,
Botton, Rivalta, Christian Blanc,
il faut de tout pour refaire "Le Monde"
Ce
qu'il y a de bien avec les socialistes, c'est qu'une fois au pouvoir, ils
n'hésitent pas à faire le contraire de ce qu'ils ont pensé (et dit)
pendant des années. Ainsi, le gentil Bernard Rivalta (ci-contre) qui, avec ses
camarades, nous a saoulés avec ses discours sur la tolérance, ne rigole
plus depuis qu'il dirige le Sytral. Il est bien décidé à mettre
au pas les petits resquilleurs pour lesquels il prônait l'indulgence.
Au
point que nous voilà partis pour de gigantesques travaux destinés à
fermer à double tour les accès au métro. Finie la resquille et au trou
les récidivistes. Ah mais !
Personnellement,
je ne suis pas contre, mais pourquoi diable les gens de gauche ont-ils mis
30 ans à comprendre que la sécurité était un minimum vital dans une
société organisée ? Pourquoi ont-ils par leur lobbying, leurs discours
déresponsabilisant, leur presse irresponsable, créer de toutes pièces
une situation apocalyptique avant de découvrir les vertus de l'éducation
et de la sanction ? Leurs rêves auront coûté cher à la société française.
Et ce n'est pas fini ; Mamère, porte-parole intérimaire des
Verts, ressasse les mêmes conneries que les socialistes d'autrefois.
A
propos de métro, il paraîtrait que Le Progrès fait des pressions
sur la Mairie Centrale pour empêcher toutes velléités à ceux qui
envisagent de lancer un quotidien gratuit dans le métro. Il est vrai
que si le monopole se perd, la dégringolade risque d'être rapide pour le
groupe de presse qui "fagocite" la région. Il en est déjà à
publier dans Le Progrès Dimanche, des chiffres approximatifs sur
ses concurrents et des chiffres fantaisistes sur
ses propres titres.
On
vous parle par ailleurs des vrais chiffres enfin publiés par Lyon Mag.
Lorsqu'on les compare aux chiffres "officiels" revendiqués par les médias,
on est bien obligé de s'interroger sur ce qui apparaît comme un dérapage
inquiétant. Ces chiffres bidonnés par des journaux soucieux de
respectabilité, font perdre un peu plus de leur crédit à certains
journalistes volontiers donneurs de leçons.
A
part ça, sortie du dernier bouquin de Botton. C'est toujours aussi
mal écrit. Mais, semble-t-il, assez sincère. On y apprend deux ou trois
nouvelles petites choses sur nos grandes consciences médiatiques, dont Jean-Marie
Colombani, patron du Monde - le journal - (l'autre, Jean-Marie
Messier, est le patron du monde tout court).
Jean-Marie Colombani,
donc, donneur de leçons devant l'éternel, prince de l'éthique
souveraine, est accusé d'avoir bénéficié lui aussi des largesses de
l'ex-gendre de Michel Noir. Botton lui aurait "offert des
billets d'avion pour se rendre au Festival de Cannes". Jean-Marie
Colombani se défend en prétendant avoir été invité par Mouillot,
l'ancien maire "ripoux" de Cannes. Bigre, le bougre sait choisir
ses alibis ! Il n'y a que lui à ne pas savoir que Mouillot fut bien pire
que Botton.
Décidément,
Le Monde n'est plus ce qu'il était et ce n'est pas en se refaisant
une maquette (plutôt réussie) et une charte non respectée notamment par
sa "localière locale", que le journal qui fut jadis de haute
tenue, retrouvera ses vertus d'autrefois.
Mercier
n'a plus de mots assez durs pour critiquer ses amis UDF qui se précipitent
"aux mangeoires" de "l'Union en mouvement". "Preuve,
disent les uns, qu'il ne croit plus en Chirac, plombé par les
affaires", "à moins, suggèrent d'autres, qu'il
soit lui-même tenu par la barbichette par ceux qui en savent beaucoup sur
les pratiques anciennes de feu le CDS".
On
ne vous en a pas parlé dans les gazettes du coin. C'est pourtant une
gloire, née à Lyon il y a 73 ans, qui vient de s'éteindre. Il s'agit d'André
Pradel (eh oui ! comme Zizi). Il faut dire que notre homme n'a jamais
fait grand bruit puisqu'il excellait dans l'art du mime. Célèbre en
France dans les années 50-60, il avait effectué le reste de sa carrière
à l'étranger, notamment en tournant deux films de mime à Hollywood. Nos
"cultureux" locaux lui rendront-ils hommage ? C'est une autre
histoire. Ils ne connaissent que les groupes inécoutables et les
intermittents du spectacle.
Vu
et lu Christian Blanc qui est le seul parmi les candidats
potentiels à la Présidentielle, à tenir un discours conséquent et qui
décoiffe. A la place de Bayrou et Madelin, je ferais allégeance
vite fait bien fait. Nous avons peut-être enfin le 3ème homme
"moderne" qui bousculerait tout. Il a déclaré qu'il ne se présenterait
que s'il recevait le soutien d'un million d'internautes sur son site : www.amipublic.com. A votre
place, je l'inciterais à y aller. Un peu d'audace et d'intelligence dans
la campagne ne peut faire de mal.
Juste
un mot pour finir.
Je
viens de me farcir la nouvelle émission de TLM, consacrée aux
Présidentielles. J'en parlerai plus longuement une prochaine semaine.
Mais comment attendre pour vous dire mon bonheur de constater qu'on a
enfin réussi à remplacer (ce n'était pas facile) le grand intervieweur
qu'était Denis de Montgolfier, surnommé le "Forrest Gump de
l'interview". Pour cela, Jean-Marc est sorti du bois. Je veux dire
que Jean-Marc Dubois, ci-devant patron de TLM, n'a pas résisté aux
sirènes de la caméra. Il a fait don de sa personne pour interroger les
présidentiables en mal d'audience.
Ce
fut particulièrement laborieux. Et j'ai cru voir dans l'il de son complice
subalterne, Jean-Pierre Vacher, connu pourtant pour son impassibilité
"busterkeatonienne", une lueur d'effroi.
A
suivre, Le bloc-net du lundi 11 février 2002
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