Les
humeurs de Toussaint Pothin
Le
bloc-net du lundi 18 mars 2001
Casse-Tête
pour Gégé !
Extrait
d'une interview accordée par Gérard Collomb à Lyon Mag : « Il
y a beaucoup de choses qui m'énervent chez Tête, mais ça j'ai
considéré que c'était structurel ! En revanche, le jour où je trouve
qu'il franchit la ligne jaune, je peux vous dire que je n'hésiterai pas
à lui retirer sa délégation. Je n'ai rien contre la transparence, au
contraire. Mais il ne faut pas que ce soit un prétexte pour faire du
juridisme. En tout cas, si le droit venait à paralyser l'action, alors je
devrais trancher en faveur de l'action. »
Ouille,
ouille ! Voilà qui confirmerait ce qu'un Adjoint de la Mairie Centrale me
disait il y a quelques jours : «
Tout le monde en a marre de Tête, Collomb ne peut plus le supporter. Son
juridisme tatillon et stérile devient impossible, il bloque tout, on est
obligé de lui enlever certains dossiers pour que les choses avancent. »
On
va même jusqu'à pronostiquer son départ pour juillet. Voilà qui ne
manquerait pas de faire du bruit. Tête est le chouchou des médias,
sensibles à son discours de Monsieur Propre, et notre Adjoint Vert sait déclencher
les campagnes médiatiques. Noir s'était attiré leurs bonnes grâces
avec la géniale trouvaille : « Il vaux mieux perdre les élections
que son âme » ; Tête joue les Zorros tatillons,
pourfendeurs de lobbies. Comme quoi, la démagogie est encore un bon fonds
de commerce.
« Certains
confondent Intégrité et Intégrisme ; ces mots, s'ils ont la même
racine, ne signifient pas la même chose, précise une élue
verte. Tête est un intégriste véritable tant il est sectaire et suspicieux avec tous ceux qui ne pensent pas
comme lui ; il les suspecte a priori de malhonnêteté ou de mauvaise foi.
A croire qu'il serait le seul à être honnête et de bonne foi. Un peu
comme ces prédicateurs américains qui dénoncent
les turpitudes sexuelles de leurs contemporains. »
« Quand
on voit le mal partout,
disait mon grand-père - c'est moi qui parle , il est bon de
s'interroger sur soi. » Bref, on l'aura compris, c'est "A
la tienne, Etienne !" dans les couloirs de l'Hôtel de Ville. Le Vert
est dans le fruit.
A
propos des Verts, cet extrait d'un papier paru dans Marianne :
« L'Ecologie
confisquée par les Verts est devenue l'outil de conquête de postes et le
prétexte à des revendications d'extrême gauche. Dans la mesure où la
politique de l'environnement ne présentait en elle-même aucun intérêt
et passait après la politique politicienne, il ne faut pas s'étonner que
cette politique soit devenue virtuelle, en régression et sectaire. »
Le
peintre Vasarely avait bien été spolié. La Justice a condamné Charles
Debbash, célèbre universitaire et ex-affidé du Groupe Hersant,
à deux ans fermes par le Tribunal d'Aix. Ne comptez donc pas trop sur Le
Progrès et le Dauphiné Libéré pour faire le procès de ce
mandarin qui a pourri les dernières années de vie du génie qu'était
Vasarely.
On
pardonnera au grand admirateur de Vasarely que je suis, de se réjouir de
cette peine de prison et de dire tout le mépris qu'il a pour ceux qui,
dans le monde politique ou médiatique, ont fait preuve du plus misérable
coporatisme en ne le dénonçant pas.
A
propos du Groupe de presse Dassault-Hersant, ses journalistes découvrent
que le Groupe Dassault serait soupçonné d'avoir distribué des pots de
vin (j'y crois pas) aux Coréens pour qu'ils achètent ses avions de
combat. Mon Dieu, mon Dieu ! Comme il devient difficile d'être un
journaliste libre par les temps qui courent.
Aux
Victoires de la Musique, deux Lyonnais ont été fêtés : Benjamin
Biolay d'abord ; il avait été un peu oublié l'an dernier, alors
qu'il était pour beaucoup dans le succès du dernier CD de Salvador. Il
est cette année justement récompensé.
Autre
vedette, Jean-François, le fils du restaurateur Têtedoie,
qui sera le Petit Prince dans la nouvelle comédie musicale produite par
notre Victor Bosch. Lucet, qui avait eu l'idée du
spectacle, en assurait la mise en scène jusqu'à il y a quelques mois. Il
semble que Victor Bosch ait été contraint par la troupe d'interrompre
une collaboration qui s'avérait désastreuse.
Le
27 mars, le co-producteur de Notre Dame de Paris présentera à la
presse sa nouvelle comédie musicale. On peut penser que, pour "la
Première", il n'invitera pas son ennemi intime, J.P. Bouchard,
le préposé à la musique contemporaine à la Ville de Lyon, jaloux des
succès du patron du Transbordeur, au point de lui avoir fait bien des misères.
Quand on ne réussit pas, il faut bien exister comme on peut.
Profitons
du Printemps des Poètes qui adoucira les murs. La poésie en a bien
besoin. Quand on voit s'affronter nos poètes dans des querelles de
chapelles, on hésite sur l'orthographe de l'invite : "Poètes,
à vos luttes".
A
suivre, Le bloc-net du lundi 11 mars 2002
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