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/ LES INTERROGATOIRES à KGB 


 

 

Des regrets sur cette séparation manquée ? Depuis vous paraissez assez isolé !

Non... Je ne voudrais pas que l'on passe la soirée uniquement sur ce que vous avez essayé d'obtenir il y a six ans et que vous n'avez pas obtenu ! (rires) Mais je réponds à votre question, car ça fait partie du jeu...

 

Fabienne Lacombe: Pourquoi entretenir ce genre choses ?

 

Cela aura le mérite de clore enfin le débat !

J'espère ne pas salir mon ex-ami et associé...

 

Ex ami ? Vous l'avez pourtant invité à votre légion d'honneur ?

Oui, c'est vrai. Mais ça n'a rien à voir. On ne passe plus nos week-ends ensemble... c'est dommage, c'est comme ça, c'est la vie... Il est venu manger il n'y a pas longtemps chez Léon de Lyon... Il ne vous l'a pas dit, mais je l'ai invité... Vous voyez ! J'essaie d'être en règle avec moi-même, d'avoir une éthique, une conduite de vie et de ne pas avoir de reproches à me faire. Jusqu'à maintenant, je n'ai pas dérogé. Il m'a semblé normal au bout de 10 ans de l'inviter, et il n'était pas le seul d'ailleurs avec qui j'ai eu des frictions, mais là on parle d'un ami intime. C'était l'occasion, j'ai trouvé ça élégant de ma part de le faire, je ne vous demande pas d'apprécier ! Et j'ai trouvé élégant de sa part de venir même si j'ai regretté que sa femme ne vienne pas... Il est venu manger, il est gourmand, gourmet car il aime bien ça, ils sont venus à trois et au moment de l'addition et bien je les ai remerciés de leur visite...

 

Est-ce la très rigoriste Fabienne qui a poussé à la rupture pour vous sortir de la vie dissolue de Jean-Claude ?

C'est moi qui vais vous répondre et après on passe à autre chose !

 

Fabienne, êtes-vous intervenue dans la rupture ?

Fabienne Lacombe : Mais pas du tout !

 

Le fait que Jean-Paul ait une vie dissolue, ça vous énervait peut être un petit peu ?

Fabienne Lacombe : Mais pourquoi vous associez JCC à une vie de patachon ?

 

Parce que la fête c'est sa vie, il a toujours assumé !

JPL : Non, ce n'est pas que ça ! C'est quelqu'un d'autre, de fort sympathique, de très agréable... Sans rentrer dans les détails de ma vie privée, on s'est fréquenté pendant dix ans, de 1985 à 1995. À un moment quand les affaires ne vont plus... Ne me faites pas dire des choses... Vous me promettez qu'on en reste là ? J'avais à l'époque plusieurs sociétés, toutes faisaient du bénéfice, et les sociétés où j'étais avec Caro étaient en déficit... A un moment il faut trancher. Ça vous va comme réponse ? Terminé, on passe au sujet suivant !

 

Vous êtes notre maître ! Parallèlement vous tenez toujours Léon de Lyon, votre paquebot amiral, avec succès. En 1978, vous obtenez votre seconde étoile, vous avez 28 ans et êtes le plus jeune étoilé de France !

Sincèrement je crois que je n'avais pas conscience de ce que c'était... c'était une marche à grimper et l'un des objectifs à atteindre. Une deuxième étoile, c'est un travail d'équipe, ce n'est pas une personne uniquement. C'est comme sur un navire où il y a le capitaine ou encore un chef d'orchestre, c'est toujours lui qui prend les coups et que l'on félicite. Mais c'est surtout toute l'équipe, la réception, l'accueil. Certes les étoiles c'est la cuisine mais bon c'est aussi un ensemble de choses...

 

Vous connaissez votre heure de gloire lors du G7 en 1996. Les chefs d'Etat les plus puissants de la planète viennent dîner dans votre restaurant...

C'est grâce à Raymond Barre qu'il y a eu le G7 à Lyon. On m'a souvent posé la question « pourquoi chez vous ? ». Je pense qua Léon de Lyon ressemblait à l'esprit que le président Chirac voulait donner à ce G7, c'est-à-dire pas trop guindé, assez convivial, avec une certaine simplicité...  

 

Comment avez-vous été prévenu ?

J'allais vous répondre, Marco ! Ça a duré 9 mois... Un jour, un monsieur de Paris, élégant, adorable qui avait fait le tour des établissements lyonnais susceptibles de recevoir le G7, a demandé à nous parler...

 

Pour qui travaillait-t-il ? Le ministère des affaires étrangères ?
Non, car tout passait par la préfecture de Lyon, et parfois en direct de l'Elysée. Le monsieur nous demande : « Est-ce que ça vous intéresserait ? » Et là je dis : « Pouvez-vous répéter la question ? » (Rires). Figurez-vous qu'avec les Américains, on a toujours eu un doute que ça se passe... Ils avaient tout fait en double, ne faisant peut être pas confiance à ce qui avait été dicté par les organisateurs. Nous avions tout accepté sans nous faire prier. On accepte beaucoup de choses pour avoir une soirée comme ça ! Moi, après, j'aurais préféré changer de métier, comme Killy après les JO et ses trois médailles d'or, on plie et on range les skis ! Moi, j'aurais voulu ranger mon tablier mais malheureusement les banquiers n'ont pas été d'accord il a bien fallu continuer !

 

Suite de l'interview