Vous êtes copains
avec tous les maires qui se sont succédé. Collomb, Noir, Barre, Collomb...
Vos détracteurs disent que vous mangez à tous les râteliers !
Oui, c'est vrai ! Gérard Collomb est ami avant qu'il soit maire et
sénateur.
Parlons de Francisque...
Je n'ai pas beaucoup travaillé avec lui. C'était Gérard
Nandron et Christian Bourillot qui travaillaient beaucoup avec lui.
Pourtant c'était votre amie Carole Dufour qui était à l'Hôtel de Ville...
Oui, mais je ne travaillais pas beaucoup
avec elle.
Vous étiez pourtant copain comme cochon ?
J'étais copain avec Carole mais jamais
comme cochon ! J'étais toujours très copain. J'ai fait ses 30 ans, c'était
le plus beau cul de Lyon ! Elle était très jolie, elle avait un très beau
corps, il y a 30 ans...
Vous affichez une
devanture artisanale mais en fait vous faites dans la bouffe industrielle
dans votre usine de Brignais qui emploie 80 ouvriers. N'y aurait-il pas
tromperie sur la marchandise ?...
Je réponds sincèrement, absolument pas !
Quelle est la différence entre un artisan qui est dans sa boutique et vous
qui avez une usine à Brignais ?
Ce sont des abrutis ! Moi, je suis un artisan évolué. Mon
analyse c'est « on travaillait comme des cons ». On faisait beaucoup
d'effort pour peu de résultat, on se levait très tôt et on faisait
beaucoup d'heures, et je me suis dit : « Demain le personnel, on pourra
plus le faire travailler, le faire lever à 4h jusqu'à 19h le soir ! ». Il
fallait que je fasse quelque chose, je devais baisser mon activité de 40%
quand j'étais à Bellecour. Je me suis dit : « Il faut que je construise
Brignais avec des conditions de travail pour que le personnel soit content
de venir bosser, de telle manière que l'outil nous permettra de bosser et
de produire de la qualité en quantité importante pour satisfaire la
majorité de nos clients». C'est tout manuel, peu mécanisé et peu
automatisé.
On a l'impression que c'est le film « l'Aile ou la Cuisse », votre
affaire !
Mais non, pas du tout !
Vous allez bientôt avoir les concessions autoroutières ?
Non ! (Rires) Aujourd'hui on est encore entrain de
rechercher un critère de qualité supérieure pour monter d'un cran. On
envoie le personnel faire des stages à droite et à gauche pour améliorer
et les motiver à la recherche de qualité. On a essayé d'être
avant-gardiste par rapport à certains qui n'ont pas su évoluer dans notre
profession. Aujourd'hui, pour que notre profession évolue, il faut
rechercher la qualité et le bien-être du personnel pour qu'il soit heureux
de venir travailler et de sortir des produits dont on puisse espérer avoir
la qualité nécessaire pour faire plaisir au client.
C'est le Mac Do des
bourgeois ?
Dans nos magasins, il rentre en moyenne 3000 clients par jour !
Vous avez connu
votre heure de gloire aux JO d'Albertville en 1992. Depuis, vous êtes
devenu le traiteur référant des mondanités sportives... pourtant à part le
sport en chambre...
Je fais du
vélo, beaucoup de marche, la chasse.
Suite de l'interview
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