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Les humeurs de Justin Calixte

Chronique satirique du 22 novembre 2004


 

Lucet hors des murs

 

En lisant l’ouvrage de Jean-Paul Lucet « la passion d’une vie », on comprend mieux pourquoi nos précieux ridicules de la culture médiatisée se sont transformés en gardes rouges de papier pour le lyncher injustement dans des conditions, ô combien, ignobles. Jean-Paul Lucet nous raconte « l’histoire du spectacle : le Mystère de la Charité de Jeanne d’Arc ». Une superbe aventure !

 

Les valeurs (le goût de la transmission, la pudeur…) et le mysticisme que dévoile ici l’ancien patron des Célestins ne pouvaient être compris par notre intelligentsia trotsko-bécassonne qui préfère le glauque à la lumière, la table rase à la reconnaissance, l’esbroufe à l’authenticité. La pièce que Lucet rêvait d’adapter depuis le Conservatoire ne s’est pas montée facilement. L’auteur nous narre une belle histoire pleine de péripéties qui font de Jean-Paul Lucet l’Indiana Jones du Mystère de la Charité et nous fait vivre les mille et une difficultés qu’il a rencontrées mais aussi les interventions heureuses ou malicieuses de la Providence. Celle-ci a non seulement permis à son adaptation de Peguy d’exister mais surtout, de connaître un succès inespéré.

En effet, 30 ans après, sa Passion remporte encore les suffrages du public. Si tous les abonnés des Célestins, déçus par le départ de leur directeur et la programmation de la nouvelle directrice mise en place par l’inénarrable Aimé Trouxe, se transforment en lecteurs, nul doute que cette « passion d’une vie » devienne un best seller. Au fait, cher Jean-Paul Lucet, pourquoi ne monteriez-vous pas votre pièce à Lyon un de ces prochains jours ? Ce ne serait plus « les Célestins hors les murs », mais plutôt « Lucet et les fidèles des Célestins hors des boursouflures ». Un triomphe assuré et de quoi faire réfléchir les pédants fatigués de la culture « dracisée »

Justin Calixte


 

 à suivre, la Chronique du 6 septembre 2004