Pas
d'armistice entre Bocuse et Blanc
La couverture à laquelle vous avez
échappé ? Cliquez...
Photo © Jean-Luc Mège
- Montage © Lyonpeople
Par Marc Polisson
Après avoir soufflé les 20 bougies du Bocuse d'Or, Monsieur Paul
s'apprête à s'envoler pour Monaco où l'attend le gâteau de son 81ème
anniversaire. En ayant pris soin de faire un ultime croc en jambes à son
challenger de Vonnas.
Dès aujourd'hui, Monsieur Paul a eu l'occasion de jeter un il amusé à la
couverture du numéro de février de Lyonpeople.com. Et pour cause,
il aurait du faire partie du décor. Vous imaginez déjà le titre : « Bocuse
et Blanc se mouillent pour la gastronomie française ! » Avec Sally en
sandwich, ça aurait fait un carton ! Contacté en décembre par Georges
Blanc, Paul Bocuse avait donné son accord de principe pour prendre un
bain de pied à Vonnas. Accord réitéré aux « Glorieuses de Bresse » lors
des agapes en l'honneur de la volaille. Je n'en revenais pas moi-même ! « Ça
sent le (poulet) roussi ! » pensai-je en mon for intérieur en décidant
de ne pas en parler à mon équipe (la journaliste Nadine Fageol et
le photographe Jean-Luc Mège). Le jour du rendez-vous, nous nous
pointons à Vonnas et apprenons que Bocuse s'est désisté sous prétexte d'un
emploi surchargé. Tant pis pour lui, nous avons passé un moment divin chez
Monsieur Georges et la séance photo dans le SPA restera dans les annales
de la rédaction...
(voir
chronique).
Mais je voulais en avoir le cur net ! Hier, lors du cocktail Maserati-Maier
à l'Auberge de Collonges, j'ai donc interrogé Monsieur Paul à ce sujet.
Qui ne s'est pas dérobé. « Je voulais que Sally soit à poil avec nous,
mais elle a refusé ! » me rétorque-t-il goguenard, avant de lâcher le
véritable motif de son absence : « Je n'allais pas lui faire de la
publicité pour son SPA ! ». Et nous, béotiens, qui pensions que leur
vieille rivalité était morte et enterrée... Cette affaire aura eu le mérite
de nous faire comprendre trois choses : un, le vieux chef a encore toute
sa tête et mène toujours sa vie à sa guise. En s'économisant. Ce qui va à
l'encontre des bruits colportés ici et là comme quoi il serait
« manipulé ». Deux, monsieur Paul est toujours aussi facétieux, surtout
avec son « ami » de 30 ans. Trois, il a toujours un très bon coup de
fourchette : peu importe la grippe aviaire, dès qu'il peut se faire un
Blanc de poulet, il attaque ! Nous voilà rassurés ! Cette petite histoire
d'eau est à rajouter aux nombreuses anecdotes qui émaillent la vie du chef
de Collonges qui s'en va à Monaco fêter ses 80 ans.
Monte Carlo... son prince, son casino et son Chef ! C'est dans la petite
principauté que le pape de la cuisine française a convié les plus grands
chefs de France et de Navarre (Daniel Boulud...) ainsi que sa famille
(Madame Bocuse, Jérôme, Patricia...) et tous ses amis
lyonnais pour faire la fête trois jours durant. Après avoir sorti leur
portefeuille. Selon nos renseignements, le montant de la PAF s'élèverait à
1 000 euros... Le week-end démarre dès vendredi midi par l'installation de
la centaine d'happy few dans les hôtels de la principauté. Les hôtes de
marque seront hébergés à l'Hôtel de Paris. Les participants se verront
remettre « la carte d'or », un précieux passeport pour découvrir l'univers
de la Société des Bains de Mer. Au coucher du soleil, Le
Monte Carlo Bay Hotel & Resort accueillera tout ce petit monde autour
d'un buffet de bienvenue. Samedi à 11h, les chefs ont rendez-vous en tenue
pour la traditionnelle photo de famille sur les marches du Casino.
Après-midi libre. Le soir, cocktail au Louis XV chez Alain
Ducasse puis dîner de gala dans la salle Empire de l'Hôtel de Paris
(avec feu d'artifice). Un brunch d'adieu conclura les festivités dimanche
midi. Selon certaines sources, Monsieur Paul en profitera pour annoncer la
cession de ses brasseries à Alain Ducasse... Une hypothèse que nous avions
évoquée en novembre dernier (voir
chronique). mais qui
reste à confirmer alors que le chantier de l'Ouest express vient
tout juste d'être lancé et que l'on annonce une nouvelle ouverture dans
l'Est lyonnais... Joyeux anniversaire, Monsieur Paul ! |