Tourtiller : la retraite à 45 ans
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Il a toujours été coutume de dire que les métiers de la restauration
usaient prématurément. Qu'on s'y tuait à la tâche. Sans pour autant
bénéficier de la retraite à xx ans comme les cheminots CGT.
Il ya encore peu,
dans la restauration comme au théâtre, il était impensable de ne pas
mourir sur scène. Monsieur Paul et son épouse en sont les parfaites
illustrations. La nouvelle génération n'a semble-t-il pas l'intention de
poursuivre dans cette voie. On se souvient de Didier Rinck,
héritier de 166 années de présence familiale à la tête de la Brasserie
Georges. A 47 ans, il avait cédé l'affaire à Christian Lameloise.
Il s'en était largement expliqué dans nos colonnes (voir
interview). Aux
dernières nouvelles, il cultive son amour et se cultive en prenant des
cours d'Histoire de l'Art. Une autre entreprise familiale vient de changer
discrètement de propriétaire. Sise cours Franklin Roosevelt, c'est l'une
des pâtisseries emblématiques du 6ème qui tient encore tête aux
Bernachon. Cela va-t-il durer ? La maison Tourtiller n'a
désormais plus de Tourtiller que son enseigne. Pascale
Tourtiller et son époux Bruno Jourdan auront été les derniers
maillons de l'histoire familiale. Ils ont vendu le fond de commerce à
Jean-Paul et Yvelise Lecouple pour la somme de 717 500 et
comptent prendre du repos. A respectivement 46 et 44 ans, on peut vraiment
parler de jeunes retraités...
Un
petit mot de nos jeunes vacanciers...
Soyez tranquille
nous ne pensons pas encore a la retraite. Nous pensons nous réinstaller
en chocolaterie dans quelques mois. Nous vous tiendrons au courant...
Pascale Tourtiller et Bruno Jourdan, le 28/02/2007
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